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RD Congo

Les combats se poursuivent malgré les efforts diplomatiques

par  RFI

Article publié le 17/11/2008 Dernière mise à jour le 17/11/2008 à 18:14 TU

Des soldats de l'armée congolaise arrêtés pour avoir participé à des pillages dans l'est du pays.(Photo : AFP)

Des soldats de l'armée congolaise arrêtés pour avoir participé à des pillages dans l'est du pays.
(Photo : AFP)

On a beaucoup parlé diplomatie dimanche, mais sur le terrain les combats entre les hommes de Laurent Nkunda et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) n'ont pas faibli, particulièrement au nord de Goma, près de Kanyabayonga. La localité de Rwindi a été le théâtre, dimanche, de violents combats entre l'armée gouvernementale congolaise et la rébellion. Ce lundi matin, selon la Mission des Nations unies en RDC (Monuc), on a pu assister à une fragile accalmie dans cette zone de confrontation. Au lendemain de la rencontre entre Nkunda et l’émissaire de l’ONU Olusegun Obasanjo, le gouvernement du président Joseph Kabila semble favorable à un accord de cessez-le-feu bilatéral avec le  Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), tout en exprimant des réserves au sujet des intentions des rebelles.  

Avec notre envoyée en RDC, Stéphanie Braquehais

A peine cinq kilomètres séparent les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) du CNDP, à une quinzaine de kilomètres de Kanyabayonga. Un soldat qui barre la route demande où se trouvent les rebelles. A Rwindi, où se trouve un camp de la Monuc, les soldats du CNDP récupèrent les véhicules laissés par les FARDC dans leur fuite. Certains ont été incendiés avant pour ne pas laisser l’occasion aux rebelles de s’en emparer.

Des douilles de mitrailleuses et de canons anti-aériens jonchent le sol, à quelques mètres du camp de la Monuc, situé à la sortie nord de Rwindi. Dimanche soir, le quatrième bataillon indien, basé dans cette localité, a été pris en étau entre des combats qui ont duré environ une heure, vers sept heures du soir.

Le CNDP a effectué une percée vers le nord de Rwindi de six à huit kilomètres. Les affrontements avaient commencé dimanche matin. Environ cent cinquante personnes, qui étaient restées à Rwindi, ainsi que des voyageurs pris entre deux feux, se sont réfugiés derrière le camp de la Monuc.

Une première

La mission de l’ONU a accusé, ce lundi à Kinshasa, les rebelles du CNDP d’avoir lancé des attaques en violations de leur cessez-le-feu unilatéral, qu’ils avaient décrété le 29 octobre dernier. La diplomatie tente, néanmoins, de trouver une solution à cette violence. Ainsi, le secrétaire d'Etat britannique pour l'Afrique, Mark Maloch-Brown, est arrivé lundi matin à Kinshasa. Il restera trois jours sur place avant de se rendre au Rwanda afin d'aider à trouver, selon lui, « une solution pacifique à la crise qui y sévit ».

L’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, en tant qu'émissaire du secrétaire des Nations unies a pu rencontrer, dimanche, sur place à Jomba, le chef du CNDP Laurent Nkunda. C'est la première fois qu'un émissaire a pu rencontrer officiellement le chef des rebelles congolais. Les deux hommes se sont entretenus durant plus de deux heures et demie. Cet entretien a permis de trouver un accord de principe sur un nécessaire cessez-le-feu bilatéral et sur l'ouverture de corridors humanitaires dans les zones sous contrôle du CNDP.

Les autorités congolaises ont réagi ce lundi à cet accord de principe négocié entre Olusegun Obasanjo et Laurent Nkunda. Le ministre congolais de la Communication, Lambert Mendé, a manifesté le souhait  que cet accord ne soit pas qu’« un simple effet d'annonce de la part des rebelles ».

Lambert Mendé

Ministre congolais de la Communication

Le cessez-le-feu du point de vue du gouvernement date de janvier 2008. Nous l'avions signé à Goma et c'est M. Nkunda qui a décidé d'ouvrir les hostilités.

17/11/2008

A écouter

RD-Congo : Laurent Nkunda reçoit Olusegun Obasandjo

Il n'y a pas de combats selon Laurent Nkunda, il y a eu des incidents. Nous maîtrisons ces incidents parce que nous sommes en contact avec Kinshasa.

17/11/2008