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RD Congo

La rébellion se retire pour donner une chance à la paix

Article publié le 20/11/2008 Dernière mise à jour le 20/11/2008 à 04:58 TU

Des miliciens maï-maï ont échangé des tirs avec les soldats de la Monuc à Kiwandja.( Photo : AFP )

Des miliciens maï-maï ont échangé des tirs avec les soldats de la Monuc à Kiwandja.
( Photo : AFP )

Comme l'avait décidé Laurent Nkunda, la rébellion du CNDP a reculé de plusieurs kilomètres sur trois axes du front nord autour de Kanyabayonga. En revanche elle reste présente sur ses positions autour de Goma. Quelques heures à peine après le mouvement de ses troupes, la rébellion a accusé l'armée régulière, les milices Maï-Maï et les rebelles hutus rwandais d'avoir repris pied dans les zones évacuées. Au nord de Kiwanja, des casques bleus de la Monuc ont justement ouvert le feu sur des miliciens maï-maï, en riposte à des tirs visant une patrouille de deux blindés de l'ONU.

Pour le CNDP, le retrait de ses combattants est destiné à donner une chance à la paix et à conforter les efforts de médiation entrepris par l'émissaire onusien Olusegun Obsanjo. Reste que ce retrait est parfaitement calibré.

Les rebelles ont reculé de trente à quarante kilomètres sur les axes du front nord : Kanyabayonga-Nyanzale et Kabasha-Kiwanja. Cependant les rebelles sont toujours aux portes de Goma et n'ont pas bougé de leurs positions la plus stratégique. Une façon de maintenir la pression et d'empêcher toute éventuelle contre attaque.

Détente fragile

Car les nkundistes restent méfiants et quelques heures après leur retrait ils ont accusé l'armée régulière et les milices maï-maï d'avoir pris pied dans les zones évacuées.

A Kiwanja d'ailleurs des miliciens maï-maï se sont accroché avec les casques bleus de la Monuc, chacun s'accusant d'avoir tiré le premier. Les Maï-Maï ont même menacé de descendre sur Kiwanja, poussant les populations à fuir la ville.

Le retrait des nkundiste est le premier signe encourageant depuis la reprise des hostilités. Mais la détente est encore fragile.

Mercredi à Paris, où il est en déplacement, le président de l'Assemblée nationale congolaise, Vital Kamerhe a estimé que la voie militaire était inopérante au Nord-Kivu et s'est dit favorable à des négociations réunissant toutes les parties au conflit.