Article publié le 21/11/2008 Dernière mise à jour le 21/11/2008 à 03:53 TU
Avec notre envoyé spécial au nord Kivu, Cyril Bensimon
Depuis plusieurs jours, les miliciens Maï Maï, postés à la sortie Est de Kiwanja, faisaient part de leur volonté de ne pas laisser impunies les exactions commises il y a deux semaines par le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) dans cette localité.
Un premier affrontement s’est produit dans la matinée, dans le village de Katoro, à environ cinq kilomètres de Kiwanja. Il aurait duré près de deux heures. Selon le CNDP, ce sont des éléments de la sixième brigade, chassés de Rutshuru par les hommes de Laurent Nkunda et alliés avec des membres des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) et les miliciens Maï Maï, qui ont attaqué dans la matinée à la sortie de Kiwanja.
Une zone sensible
Le CNDP a répliqué et assure avoir repoussé ces assaillants au-delà de la localité de Kibututu. Les casques bleus indiens, présents dans la zone, ne sont pas intervenus et le porte-parole militaire de la Monuc, contacté par RFI, assure ne pas être informé de ces incidents. Selon une source sur place, la plupart des habitants auraient fui plus à l’est au moment des combats, alors que d’autres se seraient réfugiés en brousse.
Cette zone, allant de Kiwanja à Ishasha, à la frontière ougandaise, est particulièrement tendue : de nombreux groupes armés Pareco, Maï Maï et FDLR, tiennent la route. Mercredi, à Kibututu, des casques bleus ont essuyé des tirs de milices villageoises avant de riposter à l’arme légère. Malgré cet affrontement, le CNDP assure ne remettre en cause ni le retrait de ses positions plus au nord ni le cessez-le-feu qu’il a lui-même décrété.
«Les renforts de 3000 hommes ont été autorisés par le Conseil de sécurité de l'ONU.»
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