par RFI
Article publié le 22/11/2008 Dernière mise à jour le 22/11/2008 à 06:28 TU
Visage quasi impassible, tailleur noir, boucles d'oreilles discrètes, Rose Kabuyé est arrivée tout juste à l'heure avec l'un de ses avocats pour sa conférence de presse. Dans la salle aussi, un représentant de l'Etat rwandais, et des journalistes, venus nombreux.
En réponse à leurs questions, Rose Kabuyé délivre 3 messages : Un, « Je ne suis pas allée en Allemagne pour me faire arrêter, j'ai été très surprise de l'être parce que j'avais un passeport diplomatique et une lettre de mission de mon gouvernement ». Deux : « Une fois arrêtée, j'ai décidé qu'il valait mieux venir en France pour avoir l'opportunité de m'expliquer devant les juges. » Trois : « Je suis innocente.... J'ai confiance, d'ici mon départ, tout va s'éclaircir, et mon innocence aura été prouvée. »
« J’ai été très surprise d’être arrêtée […]. C’est vraiment un sentiment désagréable, surtout quand on est innocent. »
Quand les questions s'enchevêtrent, Rose Kabuyé intervient elle même pour ramener l'ordre. Sur le fond du dossier, elle ne dira pas un mot. « Savez-vous qui a abattu l'avion d'Habyarimana », demande un journaliste : « Je ne suis pas enquêteur, ça n'est pas à moi de trouver qui a tué Habyarimana... ». Trente-cinq minutes plus tard, montre en main, Rose Kabuyé sort de la salle.
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12/11/2008 à 11:06 TU