par Maud Czaja
Article publié le 24/11/2008 Dernière mise à jour le 24/11/2008 à 22:31 TU
Une projection d'image pour le projet Artemis qui prévoit de développer de nouvelles technologies de télécommunications.
(Photo : ESA)
Le directeur général de l’ASE, Jean-Jacques Dordain, déclare avoir « bon espoir » d’obtenir le financement nécessaire ; ces dernières années ayant été couronnées de succès avec notamment le lancement réussi de neuf fusées Ariane. François Auque, directeur exécutif d’EADS Astrium (filiale spécialisée dans les systèmes spatiaux civils et militaires) se montre plus réservé, dans un entretien publié lundi dans le quotidien français Les Echos. Il déplore que le budget reste stable depuis une dizaine d’années, qu’il ne compense que plus ou moins l’inflation alors qu’en revanche, les Etats-Unis et la Chine injectent massivement de l’argent dans le secteur de l’Espace. « L’enjeu pour l’Europe spatiale est de maintenir sa position dans le monde », soutient-il.
Priorité aux programmes de recherche au service de la société
Les ministres vont également discuter des programmes à poursuivre ou à lancer dans les cinq années à venir. Ils devraient largement reprendre le cadre de la politique spatiale européenne décidée par les 27 en mai 2007 et peaufinée cet été à Kourou. Parmi les priorités figure le développement de la recherche au service de la société, c’est-à-dire des programmes d’applications spatiales en matière de télécommunications, d’observation de la Terre, de climat et de navigation avec le système de GPS européen Galileo. « Le programme GMES est par exemple la mise sous surveillance de la Terre et de son atmosphère pour gérer les problèmes d’environnement et de sécurité, notamment la sécurité environnementale », explique Jean-Jacques Dordain. L’autre grand volet qui complète cette politique spatiale européenne est l’amélioration des connaissances avec notamment l’exploration de la Lune et la poursuite des recherches sur la planète Mars.
La France finance 30% des dépenses spatiales européennes
La France est le principal contributeur de l’ASE. Elle finance environ 30% des dépenses spatiales européennes ; suivent ensuite l’Allemagne (25%), l’Italie (15%) et le Royaume-Uni (10%). Tous n’ont pas les mêmes ambitions. Paris souhaite par exemple lancer un programme de modernisation du lanceur Ariane 5 alors que Berlin aimerait privilégier la station spatiale internationale (ISS) et l’idée des vols habités. La ministre française de la Recherche, Valérie Pécresse, regrette que les autres partenaires européens ne manifestent pas une forte volonté d’investir.
La politique spatiale européenne a également été débattue en séance plénière au Parlement européen la semaine dernière. Les eurodéputés proposent la création d’une ligne budgétaire spécifique et appellent le Conseil et la Commission à formuler des propositions concrètes. « Il est temps de rallumer les étoiles », a estimé le député européen français Pierre Pribetich.
Les applications d'un système de géopositionnement par satellite.
(Crédit : Agence spatiale européenne)
L'Agence spatiale européenne (ASE) |
L’Agence spatiale européenne est une agence intergouvernementale. Elle a été fondée le 31 mai 1975. Le siège est basé à Paris. L’ASE définit la stratégie pour l’espace de ses 18 pays membres et coordonne les projets spatiaux. Ils ne font pas tous partie de l’Union européenne : Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, Portugal, République Tchèque, Royaume-Uni, Suède, Suisse. |
Archives
« La politique spatiale européenne a mis comme une des priorités nouvelles le changement climatique. »
24/11/2008
« Les astronautes attendent que les ministres reconnaissent le succès extraordinaire des contributions majeures de l'ASE. »
24/11/2008
17/11/2008 à 09:28 TU
14/11/2008 à 14:18 TU