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Thaïlande

Les opposants quittent le siège du gouvernement

Article publié le 01/12/2008 Dernière mise à jour le 01/12/2008 à 17:04 TU

Les militants de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD) ont quitté, ce matin, le siège du gouvernement, occupé depuis trois mois alors que le gouvernement se trouve toujours à 800 km de la capitale. Les aéroports restent aux mains des manifestants. Près de 150 000 touristes sont toujours bloqués en Thaïlande.

Quelque 15 000 partisans du pouvoir, vêtus de rouge, se sont rassemblés dimanche devant l'hôtel de ville de Bangkok.(Photo : Reuters)

Quelque 15 000 partisans du pouvoir, vêtus de rouge, se sont rassemblés dimanche devant l'hôtel de ville de Bangkok.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Bangkok, Marie Normand

Tôt lundi matin, les responsables de l'Alliance du peuple pour la démocratie (PAD) ont décidé de lever le siège du gouvernement, occupé depuis plus de trois mois. Les manifestants se sont ensuite dirigés vers les deux aéroports de la ville pour rejoindre les milliers d'autres militants du PAD.

Un porte-parole du mouvement a déclaré que le siège du gouvernement était devenu trop dangereux pour les manifestants. Le site est en effet la cible d’attaques répétées depuis plusieurs semaines. A plusieurs reprises, des grenades ont été projetées au petit matin, sur les tentes dans lesquelles dormaient les militants. Dans la nuit de samedi à dimanche, l'attaque a fait 49 blessés, des femmes pour la plupart.

Les militants du PAD pourraient aussi chercher à éviter la confrontation avec leurs adversaires du Front uni démocratique contre la dictature, plusieurs milliers de manifestants qui, eux, soutiennent le Premier ministre, Somchai Wongsawat. Hier soir, ils se sont installés, devant l’hôtel de ville de Bangkok, à proximité du siège du gouvernement.

Manifestation des partisans du gouvernement

« 'Résistance !', crient les milliers de manifestants vêtus de rouge rassemblés sur cette grande place du centre de Bangkok. Résistance face à une situation qui dégénère. »

01/12/2008 par Marie Normand