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Thaïlande

Les opposants ont libéré les aéroports

Article publié le 03/12/2008 Dernière mise à jour le 03/12/2008 à 07:15 TU

Un manifestant antigouvernemental évacue l'aéroport international de Bangkok.(Photo : Reuters)

Un manifestant antigouvernemental évacue l'aéroport international de Bangkok.
(Photo : Reuters)

Des centaines de militants antigouvernementaux ont évacué ce mercredi matin l'aéroport international de Bangkok qu'ils occupaient depuis huit jours, satisfaits des décisions de justice qui ont poussé le Premier ministre Somchai Wongsawat à démissionner. Mais la crise politique n'est pas finie pour autant.

Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus

Les militants de l’Alliance du peuple pour la démocratie lèvent le bivouac. C’est avec un peu de nostalgie qu’ils quittent les deux aéroports de Bangkok où ils ont vécu des moments historiques. Emportant leurs sacs, leurs duvets et leurs applaudisseurs en plastique, ces gens de la classe moyenne vont reprendre leur vie  quotidienne.

Les officiels de l’agence aéroportuaire de Bangkok ont repris le contrôle des aéroports et vont travailler d’arrache pieds pour les remettre en état de marche, afin qu’ils puissent être pleinement opérationnels d’ici une dizaine de jours. Les vols vont reprendre demain jeudi à l’aéroport international Suvarnabhumi, mais il reste beaucoup à faire pour que celui-ci retrouve une nouvelle jeunesse : les toilettes sont bouchées, les portes en verre ont été cassées, et il faut que l’organisation de l’aviation civile internationale recertifie l’aéroport.

Sur le front politique, on assiste aussi à un relatif retour à la normale. Les 3 principaux partis de la coalition gouvernementale doivent être démantelés après le jugement lundi de la Cour constitutionnelle, mais il semble que les leaders de ces partis tiennent à nommer le nouveau Premier ministre avant de quitter leurs fonctions.

La crise politique pourrait donc se poursuivre. Dans ce contexte, le discours jeudi du roi est très attendu, bien qu’il ne soit pas sûr que le monarque aborde directement la situation politique.