par RFI
Article publié le 12/12/2008 Dernière mise à jour le 12/12/2008 à 18:32 TU
Lors d'un discours au sommet européen de Bruxelles ce vendredi, le président Nicolas Sarkozy a suggéré d'autres solutions, notamment africaines, à l'envoi d'une force militaire européenne en RDC.
(Photo : Reuters)
Le président français s’est montré très sceptique sur l'envoi d'une force militaire européenne en République démocratique du Congo (RDC). Ban-Ki-moon, le secrétaire général des Nations unies avait sollicité l'aide militaire des Européens, en attendant l'arrivée de renforts pour les casques bleus. Mais dans un discours, prononcé ce vendredi à l'issue du sommet de Bruxelles, le président français a préféré suggérer d'autres solutions, notamment africaines.
« On ne veut pas ne rien faire », a expliqué Nicolas Sarkozy, président en exercice de l'Union européenne, à l'issue du sommet de Bruxelles, à propos d'une éventuelle opération de paix à l'est de la RDC. Une série d'options militaires ont été étudiées, pour tenter de répondre à une demande du secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. Il a besoin de temps, avant de pouvoir acheminer des renforts en casques bleus pour la Mission des Nations unies en RDC (Monuc). Embarrassés et divisés, les Européens se demandent comment répondre « non » poliment à l'Onu, le président français ayant donné le ton, vendredi, en se demandant publiquement « si c'est la peine d'envoyer 3 000 hommes de plus » dans ce pays, et en recommandant de faire confiance au président angolais José Eduardo dos Santos, allié fidèle de son voisin, la RDC, qui serait prêt à engager son armée sous mandat de l'Onu.
Nicolas Sarkozy a souligné que l’UE « ne peut pas aller partout, toujours sans limite ». Il a également rappelé que des soldats français participaient à l’opération européenne au Tchad et en République centrafricaine. Nicolas Sarkozy a aussi souligné sa volonté d’avoir « un jour » une discussion sur la présence des armées françaises en Afrique, notamment en Côte d’Ivoire ou 1 800 soldats français de l’opération Licorne aident l’Onu à sécuriser le processus électoral dans ce pays. « Qu'on redéploie nos soldats au service de la paix dans d'autres régions d'Afrique ou d'ailleurs... On connaît nos responsabilités, on ne peut pas tout faire », a encore déclaré le chef d’Etat français, à l’issue du sommet de l’UE, qu’il préside jusqu’à la fin de l’année.
Sur la RDC
« En RDC, il y a 17 000 soldats de l'ONU ; C'est la plus importante opération onusienne. Quand il y a 17 000 soldats et qu'on m'explique qu'il n'y en a que 800 qui servent, je me demande si c'est nécessaire d'en envoyer 3 000 de plus. »
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