par RFI
Article publié le 12/12/2008 Dernière mise à jour le 12/12/2008 à 17:54 TU
Les véhicules légers blindés de la Monuc et les soldats des Forces armées de la RDC à Kinshasa.
(Photo : AFP)
La Mission des Nations unies au Congo (Monuc) fait face à une situation difficile à l'est du pays. Mais il semble que les Européens, embarrassés et divisés sur ce dossier, soient face à un dilemme : comment répondre « non », poliment, à l'Onu ?
En théorie, l'Union européenne dispose de ce qu'elle appelle un « battle group », c'est à dire une réserve de 1 500 hommes, capables de se déployer en dix jours maximum, pour une mission courte (quatre mois), dans un rayon de 6 000 kilomètres.
C'est le modèle utilisé lors de l'opération Artemis, mise sur pied en 2006, dans l'est du Congo, pour enrayer une vague de massacres. Actuellement, deux groupes sont en alerte dont le « battle group » franco-allemand. Mais ces derniers invoquent la nécessité d'obtenir un feu vert de leur Parlement, tandis que de son côté, Paris ne souhaite pas se retrouver à quelques kilomètres du Rwanda, qui a rompu ses relations diplomatiques avec la France.
Javier Solana à New York
Le second « battle group », sous commandement britannique, invoque la « tension » sur ses effectifs, et l'urgence en Afghanistan. Un processus de « génération de force » pourrait être étudié, comme ce fût le cas pour l'Eufor au cours de la mission Tchad/RCA, mais le processus avait été lent et compliqué, et les Français avaient dû largement s'impliquer.
Une autre solution pourrait être bilatérale. La Belgique, par exemple, bien qu'ancienne puissance coloniale, serait prête à fournir des prestations de transport aérien, d'instruction et de renseignement. Le diplomate en chef de l'Union européenne, Javier Solana, chargé de répondre au secrétaire général de l'Onu, se rendra à New York dans deux jours.
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