Article publié le 12/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 03:26 TU
Des soldats du CNDP de Laurent Nkunda, lors d'une rencontre avec l'envoyé spécial de l'ONU en RDC, Olusegun Obasanjo, le 29 novembre 2008.
( Photo : Tony Karumba / AFP )
Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion
Le rapport est dévastateur pour le Rwanda. Les autorités rwandaises sont accusées d'avoir dépêché des officiers et des unités de leur armée en République démocratique du Congo, pour appuyer la rébellion de Laurent Nkunda. Elles auraient facilité la fourniture de matériel militaire et seraient complices du recrutement de soldats, et notamment d'enfants, pour le compte de Laurent Nkunda.
Les rapporteurs citent un faisceau d'indices convergents, et notamment des témoignages d'anciens rebelles. Des relevés téléphoniques attestent également de nombreux contacts entre la rébellion de Laurent NKunda et la présidence rwandaise, ainsi que le commandement de l'armée rwandaise.
Mais les autorités congolaises ne sont pas épargnées. Contrairement à ce qu'elles affirment, le rapport indique que l'armée congolaise a collaboré avec les FDLR, les rebelles hutus rwandais qui abritent dans leurs rangs d'anciens génocidaires. Les forces congolaises ont, selon le rapport, combattu au côté des FDLR, contre les rebelles de Laurent Nkunda. Et elles leur ont même fourni des munitions.
Les deux camps sont donc renvoyés à leurs responsabilités, ce qui, espèrent les experts de l'Onu, pourrait permettre des négociations de paix plus franches.
Le rapport sera consultable en ligne dans les prochains jours sur le site de l'ONU, http://www.un.org/sc/commitees/1533/egroup.html.
Une annexe confidentielle prône des sanctions individuelles |
Jason Stearns, le coordonateur du groupe d'experts, a donné des détails lors d'une conférence de presse ce vendredi à New York sur l'annexe confidentielle qui accompagne le rapport. Parmi les sanctions qui pourraient toucher certains individus et entités nommément cités, le gel d'avoirs financiers, et des interdictions de voyager à l'étranger. Ces sanctions seront soumises à l'examen du Conseil de sécurité. |
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