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ONU / Climat

En route vers Copenhague 2009

Article publié le 13/12/2008 Dernière mise à jour le 13/12/2008 à 05:00 TU

Scène à l'entrée de la conférence : Un ours polaire porte l'inscription «&nbsp;<em>fatigué de l'absence de progrès</em> »(Photo : Kacper Pempel / Reuters )

Scène à l'entrée de la conférence : Un ours polaire porte l'inscription « fatigué de l'absence de progrès »
(Photo : Kacper Pempel / Reuters )

La Conférence de Poznan entamée le 1er décembre a réuni 12 000 délégués de 190 pays, qui ont adopté tard vendredi soir une « feuille de route » destinée à aboutir en 2009 à Copenhague à l'adoption d'un nouveau texte destiné à remplacer le protocole de Kyoto. Mais les pays du sud comme les ONG sont déçus par le manque d'ambitions de l'accord.

Avec notre correspondante en Pologne, Amélie Poinssot

Les chiffres ne sont toujours pas au rendez-vous, mais au moins, les grandes lignes ont été actées. Les 192 pays réunis à la Conférence sur le climat de Poznan s’engagent à signer un nouveau traité l’an prochain à Copenhague, avec pour objectif de réduire les émissions de gaz à effet de serre. D’ici là, il y aura encore 4 ou 5 nouvelles sessions de négociations pour préciser les termes du traité.

L’un des points clé de ce dispositif reste à éclaircir : il s’agit du fonds d’adaptation, c’est-à-dire le financement pour les pays en voie de développement qui doit leur permettre de faire face aux changements climatiques. Comment approvisionner ce fonds, comment le distribuer ? Les Etats du Sud ont manifesté cette nuit un large mécontentement : l’Afrique du Sud a dénoncé une coquille vide, le Gabon a parlé d’une « fracture de vision ».

Car pour l’heure, ce fonds est financé par une taxe de 2 % sur les projets qui investissent dans des technologies non émettrices de CO2 dans les pays en voie de développement. De nombreux pays souhaitaient un financement beaucoup plus conséquent.

Une conférence qui a pâti du calendrier international

« La nouvelle administration américaine n'est pas encore aux affaires, et les Européens ne se sont mis d'accord que le jour de la cloture de Copenhague...»

13/12/2008 par Arnaud Jouve

Al Gore, ancien vice-président américain et prix Nobel de la paix 2007, à la tribune de la Conférence de Poznan, le 12 décembre 2008( Photo : Janek Skarzynski / AFP )

Al Gore, ancien vice-président américain et prix Nobel de la paix 2007, à la tribune de la Conférence de Poznan, le 12 décembre 2008
( Photo : Janek Skarzynski / AFP )

Rendez-vous donc à Copenhague l’an prochain : c’est là que l’après-Kyoto sera signé, avec des objectifs précis en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Al Gore ou le nouveau visage des Américains

Il est arrivé un petit peu pour secouer tout le monde. Alors que les discussions semblaient s'enliser, Al Gore a prononcé vendredi un discours optimiste et engagé sur le changement climatique.

« Ce n'est vraiment pas une question politique. C'est bien sûr une question morale et même une question spirituelle. On ne peut pas négocier avec les faits. On ne peut pas négocier avec la vérité ».

Le candidat démocrate malheureux face à George Bush en 2000 a reçu l'an dernier le prix Nobel de la paix pour son engagement contre le réchauffement climatique. Aujourd'hui, il s'est fait aussi la voix des nouvelles positions américaines, alors que les Etats-Unis n'avaient pas ratifié le protocole de Kyoto.

« Même si je n'ai pas la possibilité de parler officiellement au nom des gens de mon pays, je voudrais vous faire passer ce message que j'ai entendu de la part des gens aux Etats-Unis, cette année, et qui à mon avis, est très pertinent pour les défis qui attendent le monde, ces prochaines années: oui, nous pouvons le faire ».

C'est avec ce « Yes we can» de Barack Obama qu'Al Gore a terminé son allocution.