Article publié le 17/12/2008 Dernière mise à jour le 17/12/2008 à 07:03 TU
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Une fois le premier choc passé, après la révélation de l’ampleur de l’escroquerie, c’est le gendarme boursier américain qui est désormais sous le feu de la critique. Comment, pendant des années, a-t-il pu laisser Bernard Madoff monter ce qui restera, sans doute, comme l’une des plus grandes fraudes de l’histoire ?
Le patron de la SEC (Securities and Exchange Commission) a annoncé, dans un communiqué très sobre, qu’il était préoccupé par ce qui, selon lui, ressemble à des lacunes multiples dans la manière dont son agence a géré le dossier depuis près de dix ans, depuis les premiers signalements dans l’affaire Madoff. La SEC qui est déjà mise en cause dans la crise des crédits immobiliers à risque et dans la surveillance des sociétés d’investissement de Wall Street.
De là à ce que le scandale passe sur la scène politique, il n’y a qu’un pas. On se rend compte aussi désormais que Bernard Madoff contribuait largement, depuis des années, aux campagnes électorales du Parti démocrate.
Ses dons étaient particulièrement bien ciblés. Leur principal bénéficiaire était en effet un membre éminent de la commission bancaire du Sénat. Il a reçu plus de 30 000 dollars ces dernières années. Mais Bernard Madoff a aussi donné beaucoup plus modestement 4 850 dollars à Hillary Clinton et 2 800 dollars à Barack Obama lors de la dernière campagne électorale.
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