Article publié le 31/12/2008 Dernière mise à jour le 31/12/2008 à 02:50 TU
Roland Burris fut le premier noir élu contrôleur des comptes de l'Etat en 1982. Depuis l'élection d'Obama, plus aucun noir ne siège au Sénat.
( Photo : Frank Polich / Reuters )
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Tout le monde semble s’accorder à dire que Roland Burris, 71 ans, ancien ministre de la Justice de l’illinois, est un homme respecté et expérimenté. Pourtant, les leaders démocrates au Congrès ont promis de s’opposer à sa nomination, avant même que son nom ne soit rendu public. Pas à cause du nommé, mais à cause de celui qui l’a nommé, le gouverneur de l’Illinois, mis en examen au début du mois pour corruption.
La loi veut en effet que lorsqu’un poste de sénateur est vacant, ce soit le gouverneur de l’Etat qui nomme le successeur, on ne procède pas à une élection partielle. Or si Ron Blagojevic a été inculpé, c’est justement parce qu’on le soupçonne d’avoir tenté de vendre au plus offrant ce fameux siège de sénateur de Barack Obama.
Le gouverneur affirme que tout cela est faux, évidemment, il refuse aussi de démissionner, et alors qu’il sait qu’il risque la prison, il a donc décidé de procéder quand même à une nomination, à la veille de la Saint Sylvestre… Il voudrait embarrasser un peu plus ses petits camarades du Parti démocrate qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Roland Burris est donc apparu tout sourires aux côtés du gouverneur, lors d’une conférence de presse à Chicago. Tout sourires mais pas très à l’aise quand même. Pour le moment, il est loin d’être le bienvenu au Sénat.
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