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Guinée

La junte confirme l’arrestation de seize militaires

par  RFI

Article publié le 07/01/2009 Dernière mise à jour le 07/01/2009 à 20:12 TU

Des sources du Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD) ont confirmé ce mercredi que les seize militaires, parmi lesquels trois généraux à la retraite, deux colonels, trois commandants et trois capitaines, étaient toujours détenus au quartier-général des putschistes. Trois civils – dont un haut fonctionnaire, un douanier et un journaliste – ont également été arrêtés par la junte dirigée par le capitaine Moussa Dadis Camara, qui a pris le pouvoir en Guinée depuis le coup d’Etat du 23 décembre dernier à la suite du décès du président Lansana Conté. 

L'ancien chef d'état-major Diarra Camara, le 14 mai 2007.( Photo : AFP )

L'ancien chef d'état-major Diarra Camara, le 14 mai 2007.
( Photo : AFP )

Selon une source à l'état-major, il s'agit de « simples vérifications d'usage ». Les seize militaires actuellement détenus sont soupçonnés de vouloir nuire à la junte, explique un officier du CNDD.

Parmi ces militaires, on retrouve des proches du président défunt Lansana Conté, comme l'ancien chef d'état-major Diarra Camara, le vice-amiral Ali Daffé et son adjoint Fassiriman Traoré. Ils sont actuellement au camp Alpha Yaya Diallo, siège de la junte, et « sont bien traités », assure notre source.

En fin de semaine dernière, une rumeur insistante voulait que ces ex-officiers entretiennent des contacts avec des mercenaires libériens en vue de fomenter un coup de force. La junte veut manifestement s'assurer qu'il ne s'agit que de rumeurs. D'ailleurs, Aicha Keita, l'ex-dirigeante du Lurd, mouvement rebelle libérien, qui vit actuellement à Conakry, a rencontré mardi Moussa Dadis Camarra, le chef de la junte, pour le rassurer quant à ses intentions.

Cette vague d'interpellations traduit en tous cas la méfiance, pour ne pas dire l'inquiétude, des jeunes soldats qui dirigent actuellement la Guinée. « Nous ne craignons pas de mouvement au sein de notre armée », affirme un officier du CNDD, « car ces ex-officiers étaient tous détestés de la troupe. En revanche, selon ce même militaire, «  le coup pourrait venir de l'extérieur ».