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Raids israéliens sur Gaza

Le Conseil de sécurité appelle à un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Article publié le 09/01/2009 Dernière mise à jour le 09/01/2009 à 15:56 TU

Dans le camp de réfugiés de Rafah. « <em>Que l'ONU soit dans l'impossibilité de fournir de l'assistance lors de cette crise humanitaire qui empire est inacceptable </em>», a dit jeudi le porte-parole de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU.( Photo : Said Khatib/ AFP)

Dans le camp de réfugiés de Rafah. « Que l'ONU soit dans l'impossibilité de fournir de l'assistance lors de cette crise humanitaire qui empire est inacceptable », a dit jeudi le porte-parole de Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU.
( Photo : Said Khatib/ AFP)

Après 3 jours d'intenses tractations, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté jeudi soir une résolution, la résolution 1860, demandant un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à l'unanimité de ses membres moins les Etats-Unis qui se sont abstenus. Dans la journée, l'UNRWA, l'agence de l'ONU pour l'aide aux réfugiés palestiniens avait annoncé qu'elle cessait ses activités à Gaza « en raison de l'augmentation des actes hostiles contre ses installations et son personnel » : ces derniers jours, plusieurs de ses convois et bâtiments ont essuyé des bombardements israéliens. Déjà alarmante, la situation humanitaire risque de se détériorer encore.

Avec notre correspondant à New-York, Philippe Bolopion

Le marathon diplomatique a donc porté ses fruits: au terme d'intenses négociations, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution juridiquement contraignante qui appelle à un cessez-le-feu « immédiat, durable et pleinement respecté ».

C'est un revirement inexpliqué de Washington qui a permis ce vote. Jusqu'ici, les Etats-Unis menaçaient de bloquer d'un veto toute résolution susceptible de gêner Israël. Mais ils se sont contentés de s'abstenir.

Le texte permet aux pays arabes de clamer victoire, en soulignant qu'Israël est désormais sommé de faire taire les armes.

Mais comme toute résolution de compromis, celle-ci permet plusieurs interprétations Le texte « appelle » à un cessez-le feu, au lieu de l'exiger. Dans la résolution, le cessez-le-feu doit être immédiat, mais aussi durable, ce qui pour Israël passe la mise en place d'un mécanisme pour empêcher le Hamas de se réarmer par l'Egypte. Et cela prendra du temps. Par ailleurs, contrairement à ce que voulaient les pays arabes, le texte n'appelle pas à un retrait immédiat des forces israéliennes. Et tant que les soldats israéliens seront dans la bande de Gaza, le cessez-le-feu risque d'être fragile.

Au bout du compte, le retour de la paix dépendra donc plus de la bonne volonté d'Israël et du Hamas, que de la résolution du Conseil de sécurité.

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La résolution appelle également à des mesures pour faire cesser la contrebande d'armes entre l'Egypte et la bande de Gaza ainsi qu'à une réouverture des points de passage menant au territoire palestinien.

Eclairage : Les tunnels de Rafah, au coeur des négociations

« Peut-être que les Israéliens savent où sont les tunnels du Hamas, mais nous on ne sait pas car ces tunnels sont comme des tunnels de l'armée, des tunnels miltiaires qui ont été creusés en secret... »

09/01/2009 par Catherine Monnet

Le texte demande enfin « un approvisionnement sans entraves » et une distribution de l'aide humanitaire à Gaza alors que les combats qui durent depuis 14 jours ont fait 765 morts palestiniens, dont de nombreux civils.

L'ONU suspend son aide à Gaza

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

Deux obus sont tombés jeudi près d'un convoi de l'UNRWA qui approchait du point de passage d'Erez. L'armée israélienne était pourtant prévenue du passage du convoi, les lettres UN apparaissaient clairement sur les véhicules qui se dirigeaient vers la frontière pour récupérer une cargaison d’aide humanitaire. Un chauffeur palestinien a été tué par les tirs d'obus.

Cet incident survient à peine deux jours après le bombardement d’une école de l’UNRWA, une école où avait trouvé refuge des centaines de personnes qui avaient fui la zone des combats. Quarante civils ont été tués lors de ce bombardement.

Ce nouvel incident montre que pour l’agence onusienne, la situation devient tout simplement ingérable sur le plan sécuritaire. L’UNRWA qui doit nourrir 750 000 réfugiés, soit plus d'un tiers de la population de la bande de Gaza, avait déjà un problème d’approvisionnement : depuis le mois de novembre, l’agence ne parvient plus à faire entrer la totalité de l'aide humanitaire dont elle a besoin. Mais depuis le début de l'offensive terrestre, ce sont ses bâtiments, ses écoles ses convois, ses personnels, ses chauffeurs, pourtant tous clairement identifiés, qui se retrouvent aussi pris pour cible.

Interview d'une famille de Gaza qui ne veut pas être évacuée mais attend le cessez-le-feu

09/01/2009 par Catherine Monnet

A écouter

Témoignages d'habitants de la bande de Gaza

« Les raids aériens se poursuivent, il y a cinq minutes une ou deux roquettes ont été tirées à l'ouest de Khan Younes. »

09/01/2009

Extrait du discours de Ban Ki-moon, secrétaire général de l'ONU

« Les gens attendent du Conseil de sécurité qu'il mette un terme aux combats. Je suis soulagé... Votre décision est un signe de la volonté internationale qui doit être pleinement respectée...»

09/01/2009

Extrait du discours de Bernard Kouchner

« L'arrêt immédiat des combats est la priorité absolue. [...] Ce plan présente pour nous le seul chemin viable de sortie de crise, le seul espoir de paix. »

09/01/2009

La mobilisation à l'étranger : Manifestation à St Denis (France) ce jeudi contre les violences de Gaza, reportage

« On veut la paix, et il faut défendre le droit des peuples israélien et palestinien chacun dans son Etat et en sécurité...»

09/01/2009