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Raids israéliens sur la bande de Gaza

Israël renforce son offensive ; un deuxième front s'ouvre peut-être au Liban

par  RFI

Article publié le 08/01/2009 Dernière mise à jour le 08/01/2009 à 11:45 TU

Chars israéliens à la frontière avec Gaza, mercredi 7 janvier 2009.( Photo : AFP )

Chars israéliens à la frontière avec Gaza, mercredi 7 janvier 2009.
( Photo : AFP )

Deux raids ont touché Rafah dans la nuit et des chars seraient entrés dans le sud, selon plusieurs témoins. Mais ce jeudi matin, plusieurs roquettes tirées à partir du Liban se sont abattues sur le nord d'Israël, faisant quelques blessés, selon des sources militaires israéliennes, pour la première fois depuis 2006. L'armée a riposté en renvoyant des obus au Liban sud. Sur le plan diplomatique, Israël va envoyer des émissaires au Caire pour discuter du projet d'un cessez-le-feu immédiat pour une durée limitée. Hier une trêve de trois heures a permis aux habitants de Gaza de se ravitailler alors que la crise humanitaire s'aggrave. L'ONU a dénoncé comme « inacceptables » les attaques contre des écoles des Nations unies de Gaza.

Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot

Qui a tiré ce jeudi matin vers Israël depuis le Liban ? Une source du Hezbollah contactée tôt jeudi matin, affirme ne pas être au courant de ces tirs de roquettes. Certes il est encore un peu tôt pour être affirmatif, mais il faut savoir qu'en général, le parti chiite assume ses actes, donc même s’il reste un point d’interrogation, il semble plus vraisemblable que ces roquettes aient une autre provenance, on pense alors aux groupes palestiniens. On compte 400 000 réfugiés palestiniens au Liban et de nombreux groupes armés dans les camps ; en 2008, il  y a eu des tirs de  roquettes en direction d’Israël, et  le  Hezbollah avait affirmé  qu’il n’était pas derrière ces actions.  

Des  roquettes prêtes à être tirées ont été découvertes dans  un  champ il y a une  quinzaine de  jours dans le sud,  là encore  le  Hezbollah avait nié qu’il puisse s’agir de son armement.  

Depuis  la  fin de la guerre de  l’été  2006, le parti chiite est en liaison à la  fois avec la  FINUL, la force des Nations unies, et avec l’armée libanaise, qui est désormais également déployée  dans le sud du  pays, si le Hezbollah est l’auteur de ces tirs on le saura très vite. Mais pour le moment, cela ne semble pas être le cas .

Hier le chef du Hezbollah a menacé l’état hébreu de représailles   pires que  lors de l’été  2006 si Israël ouvrait un second front au nord. La riposte ce matin de l’artillerie  israélienne contre des villages du sud liban pourrait être considérée par le Hezbollah  comme l’ouverture de ce  deuxième front, et là, tout deviendrait possible.

Liban/Israël : témoignage sur les tirs de roquettes

« L'armée israélienne nous a dit de continuer comme si de rien n'était. Le seul changement est qu'il y a beaucoup de personnes venues du sud d'Israël. »

08/01/2009 par Franck Weil-Rabaud

Qui est à l'origine des tirs ?

Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet

 

Les roquettes qui se sont abattues sur le Nord d'Israël ce jeudi matin, sont d'un modèle plutôt vétuste... Le Hezbollah étant mieux équipé, les services de police israéliens en déduisent que ce sont plutôt des factions palestiniennes qui seraient à l'origine des premiers tirs sur le nord de l'Etat hébreu depuis le début de l'opération « Plomb durci ». Le front Nord était en tout cas déjà en état d'alerte depuis douze jours.

 

Des renforts de réservistes avaient été envoyés et la défense passive a été en mesure de réagir immédiatement : les écoles de la région ont été fermées et il est conseillé à la population de rester près des abris. Les services de secours sur place se sont mis également en état d'alerte maximum.

 

Il y a deux jours, le Premier ministre avait lancé un avertissement au Hezbollah sur l'éventuelle ouverture d'un nouveau front : « Que nul ne se méprenne quant à notre détermination sur tous les fronts », avait prévenu Ehud Olmert à la radio militaire.

 

Le Nord craignait d'être entrainé dans le conflit sans savoir où et quand cela se produirait exactement. Le commandant de la police du secteur nord explique que ses services n'avaient reçu aucun renseignement précis sur une attaque potentielle.

Reportage : Pour la première fois, une accalmie de 3 heures, ce mercredi

«Des milliers de personnes en ont profité pour sortir sans crainte d'être bombardées à tout moment ou pour chercher de l'eau... Mais trois heures c'est peu explique Oussam, pour acheter du pain il faut trois heures ou plus...»

08/01/2009 par Catherine Monnet

Réaction : Ygal Palmor, à propos du « couloir humanitaire »

Porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères

« Pendant les heures de trêve, l'armée cesse ses opérations pour que les habitants se ravitaillent... Aujourd'hui cependant le Hamas a tiré des roquettes pendant la trêve et a déclaré que la trêve n'était qu'un leurre...»

08/01/2009 par Frédérique Misslin