par RFI
Article publié le 08/01/2009 Dernière mise à jour le 08/01/2009 à 11:45 TU
Avec notre correspondante à Beyrouth, Diane Galliot
Qui a tiré ce jeudi matin vers Israël depuis le Liban ? Une source du Hezbollah contactée tôt jeudi matin, affirme ne pas être au courant de ces tirs de roquettes. Certes il est encore un peu tôt pour être affirmatif, mais il faut savoir qu'en général, le parti chiite assume ses actes, donc même s’il reste un point d’interrogation, il semble plus vraisemblable que ces roquettes aient une autre provenance, on pense alors aux groupes palestiniens. On compte 400 000 réfugiés palestiniens au Liban et de nombreux groupes armés dans les camps ; en 2008, il y a eu des tirs de roquettes en direction d’Israël, et le Hezbollah avait affirmé qu’il n’était pas derrière ces actions.
Des roquettes prêtes à être tirées ont été découvertes dans un champ il y a une quinzaine de jours dans le sud, là encore le Hezbollah avait nié qu’il puisse s’agir de son armement.
Depuis la fin de la guerre de l’été 2006, le parti chiite est en liaison à la fois avec la FINUL, la force des Nations unies, et avec l’armée libanaise, qui est désormais également déployée dans le sud du pays, si le Hezbollah est l’auteur de ces tirs on le saura très vite. Mais pour le moment, cela ne semble pas être le cas .
Hier le chef du Hezbollah a menacé l’état hébreu de représailles pires que lors de l’été 2006 si Israël ouvrait un second front au nord. La riposte ce matin de l’artillerie israélienne contre des villages du sud liban pourrait être considérée par le Hezbollah comme l’ouverture de ce deuxième front, et là, tout deviendrait possible.
« L'armée israélienne nous a dit de continuer comme si de rien n'était. Le seul changement est qu'il y a beaucoup de personnes venues du sud d'Israël. »
Qui est à l'origine des tirs ? |
Avec notre correspondante à Jérusalem, Catherine Monnet
Les roquettes qui se sont abattues sur le Nord d'Israël ce jeudi matin, sont d'un modèle plutôt vétuste... Le Hezbollah étant mieux équipé, les services de police israéliens en déduisent que ce sont plutôt des factions palestiniennes qui seraient à l'origine des premiers tirs sur le nord de l'Etat hébreu depuis le début de l'opération « Plomb durci ». Le front Nord était en tout cas déjà en état d'alerte depuis douze jours.
Des renforts de réservistes avaient été envoyés et la défense passive a été en mesure de réagir immédiatement : les écoles de la région ont été fermées et il est conseillé à la population de rester près des abris. Les services de secours sur place se sont mis également en état d'alerte maximum.
Il y a deux jours, le Premier ministre avait lancé un avertissement au Hezbollah sur l'éventuelle ouverture d'un nouveau front : « Que nul ne se méprenne quant à notre détermination sur tous les fronts », avait prévenu Ehud Olmert à la radio militaire.
Le Nord craignait d'être entrainé dans le conflit sans savoir où et quand cela se produirait exactement. Le commandant de la police du secteur nord explique que ses services n'avaient reçu aucun renseignement précis sur une attaque potentielle. |
«Des milliers de personnes en ont profité pour sortir sans crainte d'être bombardées à tout moment ou pour chercher de l'eau... Mais trois heures c'est peu explique Oussam, pour acheter du pain il faut trois heures ou plus...»
Porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères
« Pendant les heures de trêve, l'armée cesse ses opérations pour que les habitants se ravitaillent... Aujourd'hui cependant le Hamas a tiré des roquettes pendant la trêve et a déclaré que la trêve n'était qu'un leurre...»
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