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Libye / Suisse

Berne tente de régler la crise diplomatique avec Tripoli

par  RFI

Article publié le 22/01/2009 Dernière mise à jour le 22/01/2009 à 06:32 TU

Une délégation du Département fédéral suisse des Affaires étrangères (DFAE) est arrivée hier en Libye, pour deux jours. Elle a pour mission de résoudre la crise diplomatique qui oppose Berne à Tripoli depuis l'été dernier. Une crise qui a débuté avec l'arrestation d'un des fils du guide libyen pour mauvais traitements contre ses employés lors d'un séjour à Genève. Le fils a été blanchi par la justice, mais la Libye réclame depuis des excuses.

Cette raffinerie de pétrole de la compagnie helvético-libyenne Tamoil située au sud de la Suisse s'est vue suspendre ses livraisons de pétrole.(Photo : Reuters)

Cette raffinerie de pétrole de la compagnie helvético-libyenne Tamoil située au sud de la Suisse s'est vue suspendre ses livraisons de pétrole.
(Photo : Reuters)

Tout a débuté le 15 juillet avec l'arrestation d'un des fils du guide libyen et de son épouse dans un palace de Genève. Hannibal Kadhafi est alors accusé de mauvais traitements par deux de ses domestiques, une Tunisienne et un Marocain.

Mais finalement une compensation financière est versée aux deux employés qui retirent leur plainte et début septembre, le parquet classe l’affaire.

Mais l'abandon des poursuites judiciaires n'a pas suffit à apaiser Tripoli. En octobre la  Libye a suspendu ses livraisons de pétrole à la Suisse, dont 20% du brut provient de Tripoli.

La Libye a également annoncé qu'elle allait retirer ses avoirs des banques suisses, avoirs qui s'élèveraient à 7 milliards de dollars. Et fin décembre, c'est la compagnie aérienne Swiss qui est interdite de survoler le territoire libyen. Officiellement, pour des raisons techniques.

Cette crise diplomatique est aujourd'hui prise très au sérieux par Berne qui vient donc d'envoyer une délégation du département fédéral des Affaires étrangères à Tripoli.

Il y a dix jours encore les autorités du canton de Genève estimaient que même si la police avait fait preuve « de  manque de doigté » en arrêtant le fils Kadhafi, cela ne justifiait pas de présenter des excuses.