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Afghanistan

Manifestation contre les forces étrangères

Article publié le 26/01/2009 Dernière mise à jour le 26/01/2009 à 06:33 TU

Des milliers d'Afghans ont manifesté dimanche contre le président Hamid Karzaï et les Etats-Unis, à la suite d'informations faisant état de nouvelles victimes civiles dans un raid opéré par les forces sous commandement américain.
Des milliers d'Afghans ont manifesté contre le président Hamid Karzaï et les Etats-Unis, dans le district de Mehtar Lam de la province de Laghman, le 25 janvier 2009.(Photo : Reuters)

Des milliers d'Afghans ont manifesté contre le président Hamid Karzaï et les Etats-Unis, dans le district de Mehtar Lam de la province de Laghman, le 25 janvier 2009.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand

Slogans anti-américains et pierres lancées en direction des véhicules des soldats étrangers, dans la ville de Mehtar Lam à 60 km à l’est de Kaboul, ils étaient des milliers, descendus spontanément dans les rues.

L’événement est assez rare dans le pays et témoigne d’un ras-le-bol généralisé après ce qu’il semble être une nouvelle bavure de l’armée américaine.

Samedi, après un raid nocturne dans la région, la coalition annonce avoir tué 15 activistes et s’en félicite. Faux, répondra peu après un conseiller du président Karzaï, il s’agissait de 16 civils, dont beaucoup de femmes et d’enfants.

Cesser les bavures

Ces nouvelles victimes réduisent encore un peu le soutien de la population afghane aux troupes étrangères. Elles ternissent également l’image déjà bien écornée du gouvernement d’Hamid Karzaï.

Ce dernier a d’ailleurs immédiatement réagi en publiant un communiqué : les bombardements de villages « ne favorisent aucun progrès dans la guerre contre le terrorisme », écrit-il.

Dans les rues de Mehtar Lam, beaucoup se disaient près à rejoindre le jihad contre les forces étrangères, afin de faire cesser ces bavures.

Il y a quelques jours, une ONG afghane allait jusqu’à affirmer qu’un millier de civils avaient été tués en 2008 par les forces internationales censées les protéger.