par RFI
Article publié le 28/01/2009 Dernière mise à jour le 28/01/2009 à 02:52 TU
Des soldats sri-lankais près de Mullaittivu, l'ancien quartier général militaire des Tigres tamouls, le 27 janvier 2009.
( Photo : Ishara S. Kodikara/ AFP )
Des soldats qui entrent dans des villages, marchent sur des chemins détrempés, arrachent au passage les affiches, les portraits des leaders tamouls… C’est à grand renfort de communication que l’armée sri-lankaise poursuit sa progression vers le nord. Ces vidéos, diffusées par les militaires auprès des médias locaux, sont les seules images de cette guerre sans témoins.
« L'ONU fait état de dizaines de cadavres ces derniers jours dont plusieurs enfants, même loin des combats... L'armée dit avoir créé des poches de sécurité pour que les familles puissent fuir, mais cette région a été bombardée selon les Tigres... »
Selon les autorités sri lankaises, les soldats appuyés par des chars et des avions ont encore avancé de 30 kilomètres ce mardi, sur les plages et les routes forestières proches de Mullaittivu, le chef lieu du département où depuis plus de dix ans, les Tigres de l’Eelam tamouls abritaient le principal de leurs forces. Selon un dernier bilan publié par les militaires, il aura ainsi fallu un an aux troupes sri-lankaises pour reprendre Mullaittivu au prix de 2 000 insurgés tués.
Tamilnet, l’organe de la guérilla indépendantiste, fait part de son côté de 800 civils tués par des tirs d’artillerie dans les derniers affrontements, et appelle la population du nord du pays à rester chez elle vendredi prochain, les institutions et commerces restant fermés, pour dénoncer la mort de civils pendant les combats.
« On est très inquiet pour les civils... Nous n'avons pas lancé d'appel officiel, mais nous sommes en conversation régulière avec les deux parties pour trouver des solutions constructives... »
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