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Sénégal

Macky Sall privé de passeport

Article publié le 28/01/2009 Dernière mise à jour le 28/01/2009 à 04:04 TU

L'ancien Premier ministre sénégalais, Macky Sall, lors du discours d'inauguration de son parti, l'Alliance pour la république Yaakaar, le 1er décembre 2008 à Dakar.(Photo : AFP)

L'ancien Premier ministre sénégalais, Macky Sall, lors du discours d'inauguration de son parti, l'Alliance pour la république Yaakaar, le 1er décembre 2008 à Dakar.
(Photo : AFP)

Accusé par le pouvoir d'être mêlé à un réseau de blanchiment d'argent sale, l'ancien Premier ministre a été entendu hier au commissariat central de Dakar, qu'il a pu quitter libre après avoir dû abandonner son passeport. Ses partisans continuent de parler de complot, à 7 semaines d'élections très attendues.

Avec notre correspondant à Dakar

Selon ses avocats, Macky Sall a été interrogé entre 16h42 et 19h30 par deux enquêteurs au commissariat central de Dakar. Il a ensuite été autorisé à regagner son domicile, mais s’est vu retirer son passeport. Il lui a également été demandé de rester à la disposition des enquêteurs.

Dans le communiqué qu’ils ont lu dans la soirée au domicile de l’ancien Premier ministre, les avocats ont exigé la restitution sans délai du passeport de Macky Sall. Ils ont également exigé la restitution immédiate des véhicules et ordinateurs d’Abdoulaye Sall, le Sénégalais vivant au Gabon qui est lui aussi mis en cause dans cette affaire.

Pendant une bonne partie de l’interrogatoire, plusieurs centaines de militants ont attendu dans les rues autour du commissariat central. Une foule survoltée, qui a lancé des slogans contre le fils du chef de l’Etat, Karim Wade, accusé d’être à l’origine des problèmes de Macky Sall… ou qui a demandé le jugement de l’ancien ministre des Transports, Farba Senghor. La police a dispersé ces militants peu après 18h30 à l’aide de gaz lacrymogènes.

Commentaire : Babacar Gaye, porte-parole du Parti démocratique sénégalais (parti présidentiel)

« Le ministère de l'Intérieur est en train de mener des enquêtes. Notre parti ne peut pas s'immiscer dans le fonctionnement de l'administration... Nous souhaitons que cette affaire soit tirée au clair...».

28/01/2009 par Laurent Correau

 

Commentaire : Alioune Tine, secrétaire générale de l'ONG de défense des droits de l'homme la Raddho

« Ce sont des informations que nous trouvons fantaisistes et grotesques. Personne croit à cette affaire, ça ne tient pas debout... On est en train de criminaliser l'acte d'opposition au Sénégal...».

28/01/2009 par Stanislas Ndayishimiye