par RFI
Article publié le 04/02/2009 Dernière mise à jour le 04/02/2009 à 16:48 TU
C’est à la demande du président Mamadou Tandja que le parlement nigérien s’est réuni pour débattre de la levée de l’immunité des trois députés : Bonkano Maïfa et Intarou Hassan, du Mouvement national pour la société de développement (MNSD) - le parti présidentiel - et Raja Chaïbou qui appartient à la Convention démocratique et sociale (CDS), une formation alliée.
Ces parlementaires sont soupçonnés d’avoir bénéficié de « façon frauduleuse » des marchés du secteur de l’Education entre 2000 et 2006. Un audit avait révélé de nombreuses surfacturations, des règlements sans livraison et des dépenses non autorisées sur des fonds alloués par des partenaires occidentaux au ministère nigérien de l’Education.
Détournement de fonds
Selon le ministère de la Justice du Niger, le préjudice subi par l’Etat s’élève à plus d’un milliard de francs CFA, près de 1,7 million d’euros. Ce scandale avait provoqué, en mai 2007, le renversement par le parlement du gouvernement d’Hama Amadou, président du MNSD, qui a été écroué en juin 2008 pour une autre affaire de détournement de fonds.
Le gouvernement nigérien considère que cette demande de levée de l’immunité parlementaire n’a rien de politique. Des députés mis en cause affirment être disposés à se présenter devant la justice. Cette affaire aurait, comme toile de fond, une bataille entre des proches de l’ancien Premier ministre Hama Amadou et des partisans du président Mamadou Tandja pour le contrôle du MNSD.
De notre correspondant à Niamey, Alpha Barry
« L'Assemblée nationale a dit non au gouvernement !»
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