Article publié le 07/02/2009 Dernière mise à jour le 07/02/2009 à 21:50 TU
Le calme semble être revenu samedi soir dans la capitale malgache, où une manifestation de l'opposition a dégénéré dans la capitale. Au moins 40 personnes ont été tuées et des dizaines d'autres blessées, selon des sources hospitalières jointes par RFI. Comme prévu, le maire déchu d'Antananarivo, Andry Rajoelina, avait convoqué ses militants samedi matin, pour annoncer qu'il prenait la tête d'une Haute autorité de transition, en nommant un Premier ministre. Une façon pour Andry Rajoelina de défier un peu plus le président Ravalomanana. A la fin du rassemblement, une partie de la foule s'est dirigée vers le palais présidentiel. Des personnes qui étaient dans le palais ont tiré sur la foule.
Avec notre correspondant à Antananarivo, Nicolas Champeaux
Le calme semble être revenu samedi soir dans la capitale malgache, mais il y a eu tout au long de l’après-midi des tirs sporadiques mais nourris des forces de l’ordre. Des tirs qui visaient notamment des pillards qui se sont emparés du matériel informatique et du mobilier des bureaux administratifs, par exemple des bureaux situés à un jet de pierre du palais présidentiel.
Mais c’est sans conteste la répression de l’important rassemblement en début d’après-midi sur la Place de l’indépendance, à 100 mètres du palais présidentiel, qui a fait le plus de morts. Le mouvement d’Andry Rajoelina voulait y installer le Premier ministre de son contre-gouvernement. La foule a brisé le cordon formé par des policiers anti-émeute et s’est mise à courir vers le bâtiment qui abrite les bureaux du président, quand des hommes, qui étaient installés dans le palais, ont tiré à bout portant et à balles réelles sur la foule faisant une quarantaine de morts.
« La plupart sont blessés par balles, les autres ont été piétinés pendant le mouvement de foule. Il y a aussi beaucoup de décès. Jusqu'à maintenant on peut compter jusqu'à quarante corps au moins à la morgue. »
« A notre niveau, on a évacué à peu près 80 personnes à l'hôpital. On est encore en train de faire le bilan. »
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