Article publié le 11/02/2009 Dernière mise à jour le 11/02/2009 à 17:09 TU
Plusieurs attaques à Kaboul, revendiquées par les talibans, ont fait plus de 20 morts. Quelques heures après ces attentats contre des bâtiments officiels dans la capitale, une explosion, dans la région de Logar, a provoqué la mort d'un soldat français et de son interprète afghan. Un autre Français est grièvement blessé.
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand
Les attaques ont été multiples et presque simultanées. Si l’on en croit un porte-parole des talibans qui les a immédiatement revendiquées, sept kamikazes au total ont attaqué Kaboul ce mercredi matin.
Les deux premiers s’en sont pris au département général des prisons. Un homme a ouvert le feu sur les gardes pendant qu’un second s’infiltrait dans le bâtiment. Tous les deux ont ensuite fait sauter la bombe qu’il portait sur eux.
Attaques fréquentes et audacieuses
D’après des informations encore parcellaires, d’autres kamikazes ont investi le ministère afghan de la Justice, ce matin. On parle de cinq hommes armés alors que des coups de feu ont aussi été entendus près du palais présidentiel et qu’un dernier kamikaze a été abattu devant le ministère de l’Education. Cette attaque est donc probablement de très grande envergure.
Malgré les efforts des forces de la coalition qui répètent régulièrement que Kaboul est une zone sûre et que les insurgés s’en tiennent à l’écart, on voit très nettement que la capitale est devenue le théâtre d’attaques fréquentes et audacieuses, signe clair que l’insurrection gagne du terrain.
Patrouille militaire dans un village de la province du Logar, où un soldat français a été tué ce mercredi 11 février 2009.
(Photo : Ministère de la Défense)
L’officier et le brigadier-chef blessé appartiennent au 35e régiment d’artillerie parachutiste de Tarbes, dans le sud-ouest de la France. Les trois hommes participaient à « une patrouille motorisée avec une section de l’armée nationale afghane », dont ils assuraient la formation. Le représentant du ministère français de la Défense à Kaboul a précisé comment les choses se sont passées : « Un des véhicules a sauté, probablement sur un engin explosif improvisé ».
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