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Madagascar

Rajoelina promet une manifestation samedi

par  RFI

Article publié le 20/02/2009 Dernière mise à jour le 20/02/2009 à 18:21 TU

Un nouveau pas avait été franchi jeudi à Madagascar, lorsque quatre « ministres » nommés par le maire déchu de la capitale sont entrés dans les ministères de l'Intérieur, de la Sécurité, de l'Education et de l'Aménagement du territoire. Cela n’a pas duré longtemps, puisque ce vendredi matin les vigiles qui gardaient les bureaux ont été délogés par les forces de sécurité. Il y a eu des dizaines d’arrestations mais la situation s’est calmée, du moins jusqu’à samedi. Andry Rajoelina a promis d’être à la tête d’une manifestation contre le président Marc Ravalomanana.  

Des policiers malgaches à Antananarivo, le 19 février 2009.(Photo : AFP)

Des policiers malgaches à Antananarivo, le 19 février 2009.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Antananarivo, Grégoire Pourtier

L'opération s'est déroulée apparemment sans violence, mais il y a quand même eu de nombreux tirs en pleine nuit, vers trois heures du matin. On ne sait pas précisément ce qui s’est passé dans le quartier des ministères, mais vendredi matin les forces de l’ordre en avaient repris le contrôle total et il était impossible pour le quidam d’y accéder.

Officiellement il n’y a pas eu de morts, seulement une cinquantaine d’arrestations. Et à midi, pendant son discours quotidien sur la place du 13-Mai, l’opposant Andry Rajoelina n’a appelé à aucun mouvement ce vendredi. Il faudra donc attendre samedi pour voir une nouvelle offensive de l’opposition qui devrait, pour la première fois, être menée directement par le maire déchu d’Antananarivo qui a annoncé qu’il sera en tête du cortège.

Chaque camp pense avoir pris le dessus

Il y a néanmoins de l’agitation mais en coulisses. Le dialogue entre les représentants des deux camps se poursuit. Il n’a jamais été rompu et se fait discrètement sous l’égide des Eglises qui sont très influentes à Madagascar. Des plans de sortie de crise existent sur le modèle de la transition de 1991, puisque les deux crises de 1991 et de 2009 présentent de nombreuses analogies. Mais aujourd’hui il est difficile pour les deux camps de se mettre d’accord, puisque chaque parti pense avoir pris le dessus sur l’autre et veut pousser son avantage au plus loin. 

Confronté à la crise actuelle, le président Marc Ravalomanana a décidé de nommer un nouveau ministre de l’Intérieur, l’ancien préfet de police de la capitale Rabenja Sehenoarisoa. La tension à Madagascar a fait plus de 120 morts, depuis le 26 janvier dernier, dans ce conflit qui oppose les partisans du maire d’Antananarivo Andry Rajoelina aux fidèles du président Marc Ravalomanana.  

Roland Ratsiraka

Avec notre correspondant à Antananarivo, Grégoire Pourtier

« La cause qu’Andry Rajoelina est en train de défendre aujourd’hui fait partie de ma raison d’être depuis 7 ans où je me suis battu pour que nous puissions vivre en paix et en toute liberté ! »

20/02/2009