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Niger

Les diplomates canadiens enlevés au Niger et leur chauffeur toujours en vie

par  RFI

Article publié le 27/02/2009 Dernière mise à jour le 27/02/2009 à 07:46 TU

Les autorités canadiennes et nigériennes ont reçu une deuxième cassette vidéo, montrant les deux diplomates canadiens et pour la première fois leur chauffeur nigérien, enlevés mi-décembre au Niger. Ils sont tous entre les mains d'al-Qaïda. D’après nos informations, c’est le Canada qui a demandé cette « preuve de vie » pour rassurer la famille du ressortissant nigérien.

Les deux diplomates canadiens, Louis Guay (g) en juin 2005 (alors ambassadeur du Canada au Gabon) et Robert Fowler, en mars 2000.(Photo : brainforest.org / AFP)

Les deux diplomates canadiens, Louis Guay (g) en juin 2005 (alors ambassadeur du Canada au Gabon) et Robert Fowler, en mars 2000.
(Photo : brainforest.org / AFP)

Cette fois-ci, non seulement sur la cassette on reconnaît les deux diplomates canadiens, mais également leur chauffeur. Il est donc, lui aussi, en vie.

D’après nos informations, c’est le Canada, qui se soucie également de son sort, qui a demandé cette « preuve de vie ». D’ailleurs les membres de la famille du ressortissant nigérien ont pu visionner la fameuse cassette.

Dans le document, le diplomate Fowler s’exprime à un moment donné, dans un français châtié, pour dire qu’ils sont en vie. Selon les analystes il a pu vouloir dire : « Nous tenons le coup mais faites vite ! ».

C’est confirmé, ils sont aux mains de Moctar Ben Moctar, l’un des émirs, ou encore chef, d'al-Qaïda pour la zone sud du Maghreb, donc dans le désert commun à plusieurs pays, notamment le Mali. L’un des intermédiaires ayant ramené la cassette confirme : « Moctar Ben Moctar demande la libération notamment de deux Mauritaniens, membres d'al-Qaïda, arrêtés depuis quelques mois, dans un pays du Sahel ». Les discussions se poursuivent.

Mais d’ores et déjà, le Canada a exclu toute opération par la force pour libérer ses ressortissants et c’est un point de vue partagé par les pays dont sont originaires les quatre touristes européens, eux aussi enlevés.

Ce dossier a été évoqué cette semaine par le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et le Premier ministre canadien Stephen Harper, en visite à New York.