Article publié le 07/03/2009 Dernière mise à jour le 07/03/2009 à 17:25 TU
Conférence de presse du président afghan, Hamid Karzaï, le 7 mars 2009.
(Photo : Omar Sobhani/Reuters)
Avec notre correspondant à Kaboul, Nicolas Bertrand
Un problème est réglé, un autre survient aussitôt. La date du 20 août 2009 pour l’élection présidentielle est maintenant entérinée par tous.
Mais on se demande actuellement qui va diriger le pays jusque-là, puisque le mandat d’Hamid Karzaï se termine en mai ?
Le président sortant, a laissé entendre ce matin, qu’il garderait le pouvoir. L’opposition refuse ! Mohammad Ali Rezvani qui est le porte- parole d’un groupement de 24 partis d’opposition, déclare clairement :
« Je pense que Karzaï vient d’abattre une nouvelle carte de son grand jeu politique. Il essaye d’avoir l’autorisation du ministre de la Justice pour garder encore le pouvoir. Nous y sommes complètement opposés. Nous pensons que nous devons, tous ensemble, mettre en place un gouvernement intérimaire limité jusqu’à l’élection ».
Hamid Karzaï dit qu’il va rechercher un consensus national sur la question dans les prochains jours. Une mission probablement impossible. Il se murmure dès lors que le président pourrait décréter l’état d’urgence. Une idée à laquelle Mohammad Ali Rezvani est fermement opposé.
« Nous pensons qu’il n’y a aucune raison d’instaurer l’état d’urgence. S’il instaure l’état d’urgence, cela conduira l’Afghanistan à une situation encore plus difficile. Cela serait très mauvais pour nous mais un très bon choix pour le président Karzaï ».
Cinq mois et demi avant l’élection, la campagne n’est pas encore lancée. Mais tout porte à croire que personne ne se fera de cadeaux.
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