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Guinée-Bissau

Veillée funèbre pour le président assassiné Nino Vieira

par  RFI

Article publié le 10/03/2009 Dernière mise à jour le 10/03/2009 à 12:31 TU

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées autour du cercueil du président bissau-guinéen Nino Vieira, lundi soir, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, une semaine après son assassinat par des militaires. Ses funérailles auront lieu aujourd'hui.

Une veillée de prière a eu lieu dans la salle des plénières de l'Assemblée nationale lundi soir.(Photo : Laurent Correau/RFI)

Une veillée de prière a eu lieu dans la salle des plénières de l'Assemblée nationale lundi soir.
(Photo : Laurent Correau/RFI)


Avec notre envoyé spécial à Bissau, Laurent Correau

Bissau. Devant la résidence de Nino Vieira. Après le traditionnel sacrifice d’animaux, puis de recueillement dans le lieu où a vécu Nino Vieira, assassiné il y a une semaine, des fidèles du président défunt ont accompagné l’ambulance où se trouvait son cercueil jusqu’à l’Assemblée.  

Quelque trois cents personnes ont pu entrer dans la salle des plénières, dans laquelle le cercueil est exposé sous le drapeau de Guinée-Bissau. La veuve de Nino Vieira, Isabel, s’est installée au premier rang, mains jointes sous son voile noir.

Dans un long silence parfois déchiré par les cris d’une femme, les Bissau-Guinéens se sont recueillis. Puis, après le départ des officiels et de la veuve, ils ont commencé une veillée de prière prévue pour se prolonger toute la nuit.

Les militaires, absents de la cérémonie

Grands absents de cette veillée : les militaires. Alors qu’on pouvait voir, il y a quelques jours, de très nombreux représentants de l’armée dans la cour de la maison de Tagmé Na Waï, le chef d’état-major assassiné, les seuls uniformes visibles lors de cette veillée, ont été ceux des quatre gardes de la police militaire qui encadraient le cercueil. Est-ce par souci d’éviter la provocation ou par rancœur contre Vieira ? Tous les témoignages concordent en tout cas sur le fait que ce sont des militaires qui ont tué le chef de l’Etat il y a une semaine et qui ont pillé sa maison.