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Madagascar

L’opposition unie croit au départ de Marc Ravalomanana

par  RFI

Article publié le 14/03/2009 Dernière mise à jour le 14/03/2009 à 10:06 TU

Rassemblement de l'opposition, ce vendredi 13 mars, à Antananarivo.  ( Photo : Alexander Joe/ AFP )

Rassemblement de l'opposition, ce vendredi 13 mars, à Antananarivo.
( Photo : Alexander Joe/ AFP )

L’atmosphère était tendue, ce vendredi, à Antananarivo. L'opposition politique s'est déclarée proche de la victoire, et plusieurs voix ont relayé cet optimisme. Le neveu de l'ancien président, Roland Ratsiraka, a ainsi affirmé que « la victoire était proche pour le mouvement d'opposition du maire destitué d'Antananarivo, Andry Rajoelina », devant 2 000 partisans rassemblés dans la capitale. L'opposition politique est optimiste après avoir été rejointe notamment par l'armée, qui demande le départ du président Ravalomanana, ainsi que par une partie, difficile à chiffrer, de la gendarmerie. Le président malgache a, de son côté, appelé le peuple à s'organiser pour repousser les mutins et à défendre le palais présidentiel.

Si tous les adversaires du président malgache sont encore loin d’avoir défini une stratégie commune, ils sont en revanche à l’unisson sur la question de son départ : pour les militaires, elle ne fait plus aucun doute.

Pour l’opposition, mais également pour un  bon nombre de personnalités proches du régime, l’affaire est également entendue, et dans une certaine mesure pour la communauté internationale aussi.

Marc Ravalomanana ne se ferait plus d'illusions

Marc Ravalomanana, qui aura réussi à faire l’unanimité contre lui, ne se ferait lui-même plus d’illusion ; reste maintenant à trouver la meilleure formule pour le conduire vers la sortie. Paradoxalement, les militaires ne sont pas les plus impatients, beaucoup font preuve, jusqu'à maintenant, de retenue, et prônent une solution raisonnable et honorable.

 Dans le clan des politiques, l’agitation est plus visible, les ambitions s’aiguisent : « Le grand jeu en ce moment, explique une source bien informée, c’est de soutirer au chef de l’Etat sa signature, pour revendiquer la légalité voire la légitimité ».  Selon nos informations, l’équipe d'Andry Rajoelina souhaiterait qu’avant de quitter son fauteuil, le chef de l’Etat signe une ordonnance instaurant une Haute autorité de la transition, que pourrait présider Andry TGV.

De leur côté, le conseil des églises malgaches, les diplomates et l’émissaire des Nations unies  continuent à militer pour des Assises nationales qui permettraient à toutes les forces vives de régler la crise de façon consensuelle, mais aussi d’aborder en profondeur les racines du mal, qui de façon cyclique, plonge Madagascar dans la tourmente. Hier, les militaires ont dit ne pas être opposés à cette option.