par RFI
Article publié le 23/03/2009 Dernière mise à jour le 24/03/2009 à 08:14 TU
Porte-parole de la présidence sud-africaine
« Une visite du dalaï lama en Afrique du Sud, en ce moment, ne serait pas dans l’intérêt de notre pays. Où qu’il voyage, des questions sensibles le suivent !... »
Thubten Samphel, porte-parole du dignitaire religieux tibétain, a fait savoir qu'il ne contestera pas cette décision. Il l'attribue à d'intenses pressions de Pékin en rappelant que les Etats africains sont vulnérables à ces pressions à cause des investissements massifs de la Chine sur le continent africain. C'est aussi ce que pense Chris Kudla, présidente de l'ONG Société tibétaine d'Afrique du Sud.
Présidente de l'ONG Société tibétaine d'Afrique du Sud
« Les Chinois ont investi beaucoup d'argent dans le Mondial 2010, et en Afrique du Sud en général ».
« Déception, colère, tristesse » - des sentiments exprimés aussi par les autres prix Nobel de la paix invités à la conférence de Johannesburg. L'archevêque Desmond Tutu et l'ancien président sud-africain Frederik de Klerk ont renoncé d'ailleurs à y participer, en solidarité avec le dalaï lama.
L’Afrique du Sud est le principal partenaire commercial de la Chine sur le continent africain, avec des échanges évalués à 10 milliards de dollars (7,5 milliards d’euros) en 2008. Le gouvernement chinois accuse le dalaï lama de vouloir l’indépendance du Tibet et a renforcé sa sécurité sur le « toit du monde » ces dernières semaines pour empêcher toute insurrection dans le cadre du cinquantième anniversaire du soulèvement antichinois. Le Dalaï Lama avait fui le Tibet le 17 mars 1959 pour se réfugier en Inde, après le début d’une insurrection avortée à Lhassa contre le régime chinois.
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