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Sénégal

Le parti au pouvoir encaisse la sanction des électeurs

Article publié le 24/03/2009 Dernière mise à jour le 25/03/2009 à 11:28 TU

La perte de Dakar par le PDS au pouvoir est  un échec pour Karim Wade, le fils du président sénégalais, qui voulait en faire un tremplin politique. (Photo : AFP)

La perte de Dakar par le PDS au pouvoir est un échec pour Karim Wade, le fils du président sénégalais, qui voulait en faire un tremplin politique.
(Photo : AFP)

Le parti présidentiel sénégalais reconnaît sa défaite lors des élections locales de ce dimanche où les Sénégalais ont élu leurs conseillers ruraux, municipaux et régionaux, lors d'un scrutin local à fort enjeu national avant l'élection présidentielle de 2012 et dans la perspective de la succession du président Abdoulaye Wade. La perte de Dakar ainsi que de plusieurs autres grandes villes du pays constitue un revers sans précédent pour le parti au pouvoir, le PDS (Parti démocratique sénégalais). Un message fort du peuple qui semble avoir été reçu par la présidence.

Avec notre correspondant à Dakar, Laurent Correau

Ce mardi, le porte-parole du Parti démocratique sénégalais, Babacar Gaye parle d’esprit maussade au sein de sa formation. Notamment en raison du passage de la capitale, Dakar, à l’opposition.

Babacar Gaye confirme la perte de plusieurs localités importantes. Mais il affirme comme le faisait la présidence hier que la coalition Sopi 2009, la coalition constituée autour du parti au pouvoir, conserve la majorité des collectivités locales. 

Un revers sans précédent pour le PDS

La perte de plusieurs grandes villes constitue en tout cas un revers sans précédent pour le PDS. Notamment la perte de Dakar, d’autant plus symbolique que le parti avait lancé dans la compétition le fils du chef de l’Etat, Karim Wade.

La coalition au pouvoir a commencé son introspection et certains cadres livrent ce matin dans la presse leur analyse de ce revers. Djibô Ka, le ministre de l’Environnement estime par exemple que le pouvoir doit être moins arrogant. « Certains d’entre nous étalent trop souvent leur suffisance alors qu’il faut rester en permanence à la hauteur de nos concitoyens » a-t-il estimé dans le journal Le Quotidien.

Le porte-parole du chef de l’Etat, Ahmadou Sall, estime en tout cas que le message des Sénégalais lancé au président Wade a été compris. « Le président, a-t-il assuré, y répondra ».

Macky Sall

Ex-Premier ministre, membre de la coalition de l’opposition

« Cette élection a montré malgré tout que le Sénégal était une démocratie. Il faut s’en réjouir même si il y a eu des couacs dans l’organisation, mais fondamentalement je pense que le scrutin s’est relativement bien passé. »

25/03/2009 par Laurent Correau