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Etats-Unis

14 morts dans la fusillade d'un centre pour immigrés

Article publié le 04/04/2009 Dernière mise à jour le 04/04/2009 à 06:46 TU

Le bilan est finalement de 14 morts et de 26 blessés dans le centre d'aide aux immigrés de Binghamton (Etat de New York), où un homme s'est introduit et a fait feu dans une salle de classe avant apparemment de retourner son arme contre lui-même. C'est la plus importante tuerie depuis le drame de Virginia Tech, en avril 2007.

Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du

Binghamton, 45 000 habitants, est situé à 240 km de New York. L'American civic association dispense toutes sortes d'aide aux immigrés, y compris des cours d'anglais.  ( Photo : Stan Honda/AFP )

Binghamton, 45 000 habitants, est situé à 240 km de New York. L'American civic association dispense toutes sortes d'aide aux immigrés, y compris des cours d'anglais.
( Photo : Stan Honda/AFP )

A 10h30 vendredi matin, un homme est entré dans le centre d’aide aux immigrés, après avoir pris soin de bloquer les sorties arrière du bâtiment à l’aide de sa voiture. Après avoir ouvert le feu à bout portant sur les deux réceptionnistes, il est entré dans la salle où un groupe d’étrangers passaient un examen préalable à l’obtention de la nationalité américaine, et il a tiré au hasard.

Le tireur s’est ensuite suicidé d’une balle dans la tête.

La police a révélé qu'il s'agissait d'un homme d’une quarantaine d’années, d’origine vietnamienne mais résidant depuis plus de 25 ans aux Etats-Unis. On ignore pour le moment le mobile de cet acte de folie. L’homme aurait très récemment perdu son emploi chez le géant informatique IBM.

La petite ville, qui est habituellement très calme, est sous le choc, et l’enquête, selon la police, est compliquée par le fait que la majorité des survivants du massacre ne parlent pas l’anglais.

Phénomène récurrent

Il s’agit de la tuerie la plus grave de ces deux dernières années aux Etats-Unis. En avril 2007, 32 personnes avaient été abattues de la même manière sur le campus de l’université de Virginia Tech par un ancien étudiant. 

Mais il ne se passe pas une semaine sans que des tueries aient lieu aux Etats-Unis, et le phénomène semble s’aggraver avec la crise économique. C’est en tous cas ce que pensent les experts, qui estiment que le chômage et l’inquiétude pour l’avenir sont propices à ce genre de coups de folie.

Le phénomène est aussi évidemment lié au fait que la possession d'une arme à feu est considérée ici aux Etats-Unis comme un droit fondamental. Trente mille personnes sont tuées par balles chaque année dans le pays, une bonne partie par suicide, certes, mais on assiste aussi depuis quelques mois à une montée en flèche des drames familiaux.

Réactions

Selon la police locale, le tueur présumé était connu du personnel du centre. « Nous allons devoir trouver un moyen d'empêcher cette violence insensée, insensée », a réagi le vice-président des Etats-Unis, Joe Biden, soulignant que les victimes suivaient une formation en vue de l'examen pour obtenir la nationalité américaine. Le gouverneur de New York David Paterson a lui aussi parlé  « d'acte de violence insensé » visant des gens « qui voulaient faire partie du rêve américain. Quand allons-nous être capable de faire cesser cette violence si lourde et si fréquente que nous ne pouvons même pas tenir le compte des incidents? » s'est écrié Paterson lors de la conférence de presse. 

Avec AFP