Article publié le 10/04/2009 Dernière mise à jour le 10/04/2009 à 11:12 TU
Les « chemises rouges » ont débordé sans difficulté les cordons de sécurité dressés sur la route.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
Un barrage sur la rue Sukhumvit, l’une des principales artères de Bangkok. Il y a là une trentaine de « chemises rouges » ivres morts après avoir bu toute la nuit. Ces militants bloquent la circulation à l’aide de barricades. Les véhicules qui tentent malgré tout de passer s’exposent à des violences : pare-brise éclatés à coup de bouteilles de bière et conducteurs pris à parti.
A cent mètres de là, la police observe sans réagir. Des scènes de quasi-anarchie qui se répètent dans tous les quartiers de la ville. Depuis jeudi soir, les « chemises rouges » semblent en mesure d’imposer leur loi dans la capitale. Le Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, a déclaré que ceux qui commettaient des violences seraient punis par la loi.
Ce vendredi, rien n’indiquait que le gouvernement reprenait les choses en main. Les « chemises rouges » ont réussi à paralyser l’ensemble de la circulation de la capitale. A une centaine de kilomètres de là, dans la station balnéaire de Pattaya, où se déroule le sommet de l’Asean et de ses partenaires, un désordre relatif règne aussi.
Malgré l’impressionnant dispositif de sécurité, environ 200 manifestants ont réussi à s’approcher de l’hôtel Royal Beach Resort, où se tient le sommet. Une haie serrée de militaires les sépare du lieu où sont prévus les entretiens gouvernementaux. Pour le moment, les « chemises rouges » n’ont pas pénétré dans l’hôtel. Ils se bornent à vilipender le gouvernement à l’aide de mégaphones.
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