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Congo Brazzaville

Tirs d'obus dans un quartier de Brazza

par  RFI

Article publié le 14/04/2009 Dernière mise à jour le 14/04/2009 à 16:22 TU

(Carte : S. Bourgoing / RFI)

(Carte : S. Bourgoing / RFI)

Coïncidence ou pas, difficile de le savoir. Toujours est-il qu'au moins quatre obus de mortier sont tombés, dans la nuit de lundi à mardi, dans le quartier populaire d’Ouenzé, situé au nord de Brazzaville. Il n’y a pas eu de victimes, uniquement des dégâts matériels, alors que  s'ouvrait mardi après-midi au palais du Parlement le « Dialogue républicain », sensé préparer l'élection présidentielle prévue en juillet.

Selon des sources à Brazzaville, les quatre obus n’ont fait que de légers dégâts matériels : les murs d’une maison ont été touchés par des éclats et les branches d’un arbre ont été arrachées. Paniqués, les habitants du quartier n’ont presque pas fermé l’œil de la nuit. Dans la matinée, la vie avait repris son cours normal dans le quartier d’Ouenzé, où aucune force de police ou militaire n’était visible. Cette mystérieuse attaque coïncide donc avec l’ouverture du « Dialogue républicain ». Cependant, une source proche du gouvernement refuse d’établir un lien entre l'attaque et ce forum politique.

Réclamé par l'opposition, la société civile et le clergé, le Dialogue républicain doit se pencher sur le cadre institutionnel des élections, le corps électoral et le financement des partis. Cette concertation citoyenne, les principaux partis d’opposition réunis au sein d’un front uni, la réclament depuis des mois. Elle figure, du reste, au premier plan de la plateforme des revendications issue des états généraux de l’opposition en février dernier. Après avoir, en vain, demandé un nouveau recensement administratif et la mise sur pied d’une commission électorale indépendante, il fallait bien ce dialogue pour éviter d’aller au boycott de l’élection présidentielle, quitte même à envisager le report de ce scrutin.

A deux reprises, le Premier ministre Isidore Mvouba avait annoncé la tenue de cette concertation, toujours reportée. Il a fallu attendre le passage du président Sarkozy à Brazzaville, le 27 mars dernier, pour que cette rencontre soit sérieusement programmée. Mais reste un point de désaccord, sur l’ordre du jour. L’opposition demande que trois points y figurent : la question de la maitrise du corps électoral, celle de la Commission électorale nationale indépendant (CENI), et un projet d’accord cadre soumis à tous les partis.  

Entre juin et octobre 1997, alors que Pascal Lissouba assumait la présidence, la capitale congolaise a été le théâtre de violents combats entre les forces gouvernementales et rebelles menées par Denis Sassou Nguesso qui avait alors pris le pouvoir.