par RFI
Article publié le 24/04/2009 Dernière mise à jour le 24/04/2009 à 05:24 TU
Les otages libérés accueillis par le président du Mali à Bamako, le 23 avril 2009 : de (G) à (D) les deux diplomates canadiens, ex-otages, Louis Guay et Robert Fowler, l'ambassadrice du Canada au Mali, Isabelle Roy (C), et le président du Mali Amadou Toumani Touré (D).
( Photo : Habib Kouyaté/AFP )
Deux otages, l'un britannique, l'autre suisse, étant toujours aux mains d'al-Qaïda au Maghreb islamique, les différentes sources interrogées font preuve de prudence et refusent de dévoiler tous les dessous de la libération des deux diplomates canadiens et des deux touristes européennes.
Mais quelques éléments sont en revanche acquis. Tout d'abord, les équipes malienne et burkinabé chargées d'obtenir ces libérations sont passées par des membres des communautés touareg et arabe du Nord malien pour entrer en contact il y a plusieurs mois avec les deux groupes de ravisseurs affiliés à al-Qaïda au Maghreb islamique.
Ensuite, les preneurs d'otages du groupe de l'Algérien Mokhtar Ben Mokhtar, dit le borgne, s'étaient engagés à relâcher Robert Fowler et son collègue Louis Guay depuis une dizaine de jours. Selon plusieurs sources, tous ces derniers jours ont été consacrés à la libération des deux femmes. Un contact qui a participé directement aux négociations explique que les tractations avec le second groupe, dirigé lui par Abdelhamid Abou Zeïd, ont été longues et difficiles.
Reste nombre de questions
D'après nos informations, les deux autres otages sont toujours retenus par cet autre islamiste algérien. Reste maintenant une question sans réponse : quelle a été la contrepartie offerte aux ravisseurs ? De l'argent ? Des libérations d'islamistes ? Sur ce point, personne ne veut répondre mais dans ce genre d'affaire le secret fait figure de règle.
27/02/2009 à 07:46 TU