par RFI
Article publié le 27/04/2009 Dernière mise à jour le 27/04/2009 à 15:36 TU
Devant certains bars de la capitale mexicaine, du personnel soignant s'assure de la bonne santé des clients, le 25 avril 2009.
(Photo : Reuters)
Pour l'instant, seules la Russie et la Chine ont décidé d'interdire les importations de viande de porc venant du Mexique et de certains Etats américains. Ailleurs on préconise surtout la prudence et l'information.
A Mexico des mesures de bon sens sont recommandées : ne pas fréquenter les endroits publics, par exemple le métro, ne pas se serrer la main pour se dire bonjour, et porter un masque.
Les pays d'Amérique latine proches de l'épicentre du foyer infectieux ont activé des plans de vigilance sanitaire. La surveillance est renforcée dans les ports et les aéroports où les voyageurs en provenance du Mexique ou des Etats-Unis sont regardés à la loupe et parfois placés en quarantaine en cas de doute.
Aux Etats-Unis, où un 20e cas de grippe a été signalé, l'administration Obama tente de rassurer la population. Le gouvernement va doubler la surveillance de la frontière avec le Mexique, et l'état d'urgence sanitaire va être proclamer.
« L'état d'urgence sanitaire va être proclamé, une mesure préventive afin d'être prêt si la grippe prenait de l'ampleur », a expliqué la ministre de la Sécurité intérieure.
En Europe on n'envisage pas de restrictions de déplacements pour l'instant, les autorités françaises se veulent rassurantes, elles affirment qu'elles disposent d'un stock important de médicaments antiviraux.
Ministre française de la Santé
« Notre pays est particulièrement préparé avec des stocks très importants de masques et de produits antiviraux. »
Le continent asiatique, lui, est encore traumatisé par la crise du SRAS, la pneumonie atypique qui s'était déclenchée en 2003. L'alerte a donc été donnée et c'est au Japon que les mesures de sécurité les plus impressionnantes ont été prises. Dans les aéroports nippons des caméras thermiques ont été installées pour détecter les passagers fiévreux.
Le gouvernement mexicain est de plus en plus inquiet |
Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy Les nouvelles ne sont pas bonnes, le président Calderon exhorte la population à garder le calme et à respecter les mesures de sécurité. Le maire de Mexico a annoncé la mort de plusieurs personnes. En province, les Etats commencent à compter malades et victimes. La carte du Mexique se remplit progressivement de nouveaux cas. Cette grippe inquiète l’OMS car il est maintenant bien confirmé que l’on est en présence d’une combinaison de virus aviaire, porcin et humain. L’organisme international craint que cette épidémie ne se transforme en pandémie. Le Mexique est en effet très vulnérable car il n’a pas une infrastructure de santé suffisante pour mettre en place des protocoles sérieux de surveillance. Dans la grande majorité des cas, sauf peut-être dans les grandes villes, il n’y a pas de laboratoires pour analyser de quoi sont mort les gens. La Banque mondiale a fourni une assistance de 250 millions de dollars au Mexique pour acheter du matériel d’analyse. 25 millions ont été immédiatement versés pour l’achat de médicaments antiviraux. |
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