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Mexique / Elections

L'épidémie de grippe, un enjeu politique

Article publié le 03/05/2009 Dernière mise à jour le 04/05/2009 à 11:26 TU

La campagne électorale s’est ouverte, ce dimanche 3 mai, au Mexique. Les Mexicains sont appelés aux urnes le 6 juillet pour renouveler la totalité de la Chambre de députés, six postes de gouverneur et toutes les mairies, sauf celle de Mexico. Le thème de l’urgence sanitaire sera au centre des débats.
Dans le métro de Mexico City, des équipes sanitaires mettent du gel antiseptique sur les mains des gens, le 3 mai 2009. Marcelo Ebrard, le maire de la capitale, a mis en place un plan de contrôle sanitaire dans le métro qui comprend 10 mesures comme celle-ci, aux principaux points de contacts : tourniquets, escaliers...(Photo : AFP)

Dans le métro de Mexico City, des équipes sanitaires mettent du gel antiseptique sur les mains des gens, le 3 mai 2009. Marcelo Ebrard, le maire de la capitale, a mis en place un plan de contrôle sanitaire dans le métro qui comprend 10 mesures comme celle-ci, aux principaux points de contacts : tourniquets, escaliers...
(Photo : AFP)


Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Campagne électorale atypique : les réunions publiques, les marches, qui permettent aux partis politiques de faire connaître leur programme, sont actuellement suspendues par décret sanitaire. Les partis politiques se tournent vers les nouvelles technologies – internet, facebook - pour faire passer leur message.

L'épidémie de grippe est déjà un enjeu politique.  Des masques chirurgicaux affichant le nom d'un candidat ont fait leur apparition.  Les conférences de presse quotidiennes sur la situation sanitaire se politisent.

Le maire de la capitale, Marcelo Ebrard, de centre-gauche, ne cache pas ses prétentions pour la présidence de 2012. Il espère engranger les bénéfices d’une mesure impopulaire : la suspension de toute l’activité économique de la capitale, qui démontre qu’il est un homme de décision.

A droite, le gouvernement se targue déjà d'être parvenu à contrôler l’épidémie. Il devra néanmoins faire oublier la confusion des chiffres dans le bilan des morts et les critiques de l’OMS sur son système sanitaire.  

Le PRI (Parti révolutionnaire institutionnel), le parti de l’ancien régime, est dans la position la plus facile car il peut critiquer droite et gauche. Mais il n’est pas dit que la population apprécie une récupération politique de la grippe alors que l’épidémie est loin d’être terminée.