Article publié le 05/05/2009 Dernière mise à jour le 05/05/2009 à 20:17 TU
Les autorités géorgiennes ont affirmé, mardi, avoir empêché une mutinerie visant à renverser le régime géorgien à la veille d’exercices de l’OTAN. Tbilissi accuse la Russie d’avoir prêté main forte aux rebelles, s’attirant une réponse cinglante de Moscou.
Le président géorgien, Mikheïl Saakachvili (2e g), entrant dans la base militaire de Moukhrovani, à l'est de Tbilissi, le 5 mai 2009.
(Photo : Reuters)
Le calme est revenu dans la caserne de Moukhrovani. D’ailleurs, précise le ministère géorgien de l’Intérieur, « ce sont d’anciens officiers de l’époque où Edouard Chevardnadze était le chef de l’Etat qui ont organisé la tentative du coup de force militaire de ce mardi ».
Il ne s’agit donc pas d’officiers en service. Les mutins auraient gagné à leur cause le bataillon de la caserne située à une vingtaine de kilomètres à l’est de la capitale géorgienne, avec pour intention de perturber le déroulement des exercices militaires de l’OTAN, qui doivent commencer ce mercredi en Géorgie.
Ces manœuvres agacent au plus haut point Moscou qui a fait la guerre contre son petit voisin du Caucase, en août dernier, en partie pour empêcher le rapprochement de la Géorgie avec l’OTAN.
Mardi, après la mi-journée, les autorités ont dû négocier un moment avec les mutins alors que tout le bataillon, 500 hommes, restait cloîtré dans ces baraquements et ne répondait pas aux injonctions du pouvoir.
Moscou soupçonné d’être l’instigateur de la mutinerie
Le président géorgien, Mikheïl Saakachvili, et le ministre de l’Intérieur, Vano Merabichvili, se sont rendus sur place dans l’après-midi et ont obtenu la reddition des mutins.
A l’agence Interfax, l’un des officiers, Mamuka Gorgichvili, a déclaré avant son arrestation ne pas pouvoir « regarder sans réagir le processus de déliquescence du pays et l’affrontement vers lequel il courait ».
Le président géorgien affirme, pour sa part, que Moscou est derrière cette tentative.
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