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Sri Lanka / ONU

Ban Ki-moon exige l'accès aux réfugiés

Article publié le 22/05/2009 Dernière mise à jour le 22/05/2009 à 20:29 TU

Le secrétaire des Nations unies, Ban Ki-moon.(Photo : AFP)

Le secrétaire des Nations unies, Ban Ki-moon.
(Photo : AFP)

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, est arrivé vendredi soir à Colombo, au Sri Lanka, pour une visite de 24 heures. Il est un des premiers dirigeants internationaux à se rendre sur place depuis la victoire de l’armée sri-lankaise sur la rébellion des Tigres tamouls. Une victoire, qui, selon l’ONU, a causé la mort de milliers de civils et a provoqué une catastrophe humanitaire. Le secrétaire général de l’ONU va visiter la zone des combats et rencontrer le président Mahinda Rajapaksa.

Avec notre correspondant à New York, Philippe Bolopion

Ban Ki-moon arrive au Sri Lanka avec trois objectifs. D’abord, faire face à l’urgence humanitaire. Près de 300 000 personnes ont été déplacées par les combats. Elles sont enfermées dans des camps surpeuplés et l’ONU a besoin d’un meilleur accès pour aider ces victimes. Ensuite, Ban Ki-moon veut faire pression sur les autorités sri-lankaises pour que les personnes déplacées puissent rapidement rentrer chez elles. Il veut jeter les bases de la reconstruction. Troisièmement, le secrétaire général de l’ONU veut encourager le président sri-lankais à prendre en compte les aspirations de la minorité tamoule.

Son passage éclair, de 24 heures, doit se dérouler en deux temps. D’abord des entretiens, à Colombo, avec le président et son ministre des Affaires étrangères. Puis une visite de terrain, dans le nord-est de l'île. Ban Ki-moon veut constater par lui-même l’ampleur des dégâts dans la zone des combats et visiter un camp de réfugiés.

Venu pour panser les plaies de la guerre, le secrétaire général de l’ONU ne veut pas donner l’impression qu’il participe aux célébrations de la victoire, ou légitimer a posteriori, une opération militaire, dans laquelle, selon l’ONU, des milliers de civils ont péri. Il pourra éviter cet écueil, en rappelant que les allégations de crimes de guerre doivent faire l’objet d’une enquête.