Mauritanie

Impasse dans les négociations de Dakar

par  RFI

Article publié le 01/06/2009 Dernière mise à jour le 01/06/2009 à 16:25 TU

Les négociations se prolongent à Dakar. Les discussions ont continué dimanche jusque tard dans la soirée. Pour la quatrième journée consécutive, les trois délégations mauritaniennes et le groupe de contact international, tentent de mettre un terme à la crise politique à Nouakchott, alors que pour l'instant, il est encore question d'une élection présidentielle, samedi prochain. La campagne continue d'ailleurs sur place. Le candidat de la junte, Mohamed Ould Abdel Aziz, était en meeting ce week-end dans le nord du pays. Les délégués des partis de l’opposition mauritanienne, présents dans la capitale sénégalaise, se montrent pessimistes quant à l’issue des négociations avec les représentants du général Mohamed Abdel Aziz sur un éventuel report du scrutin, tandis que l’ex-chef de la junte mène sa campagne pour être élu à la présidentielle du 6 juin prochain. 

Le président du Sénégal Abdoulaye Wade (g) le 28 mai 2009 à Dakar, a été mandaté par l'Union africaine pour trouver une solution à la crise politique mauritanienne. A sa droite, le commissaire à la paix de l'Union africaine Ramtane Lamamra.
(Photo : AFP)

On est manifestement, à l’heure actuelle, dans l’impasse à Dakar. « Depuis samedi après-midi, tout est bloqué », estime ainsi un membre de la délégation du Front national pour la défense de la démocratie (FNDD) que RFI a pu joindre ce lundi en fin de matinée. Selon cette source, les chefs de délégation de l’opposition attendaient d’être rappelés par la médiation pour faire un nouveau point.

 Le discours se veut encore optimiste et personne ne veut fermer la porte à un éventuel accord, mais on sent bien que la conviction est de moins en moins forte, auprès des délégations à Dakar. « La nuit passée, nous avons eu l’impression que le camp d’Abdel Aziz avait une volonté de rupture », estime ainsi ce membre de la délégation du FNDD. « La délégation d’Abdel Aziz revient sur des points pour lesquels un accord avait déjà été trouvé », estime pour sa part un membre du Rassemblement des forces démocratiques (RFD).

La délégation du général Abdel Aziz, de son côté, continue à affirmer son attachement à ces négociations. « C’est l’opposition qui soulève les problèmes, les uns après les autres », souligne ainsi un membre de cette délégation. « Sur le gouvernement transitoire d’union nationale, ils ont eu des exigences qui ne sont pas acceptables. Quand on avance sur le report de la date, dit-il, ils posent des problèmes sur la question du gouvernement ». Les  représentants du RFD et  du FNDD attendent d'être contactés par la médiation pour savoir qu'elle sera la suite de ces négociations.