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Niger

L’opposition fait un recours contre le référendum du 4 août 2009

par  RFI

Article publié le 09/06/2009 Dernière mise à jour le 09/06/2009 à 11:58 TU

L’opposition nigérienne a déposé, le lundi 8 juin en début d’après-midi, son recours devant la Cour constitutionnelle contre le projet de référendum voulu par le chef de l’Etat. Argument avancé : « Excès de pouvoir en matière électorale ». Le FDD, le Front pour la défense de la démocratie, souhaite ainsi bloquer la machine présidentielle qui cherche les moyens de prolonger le mandat du chef de l’Etat.

Adamou Moumouni Djermakoye, président de l'ANDP (Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès), un des opposants au référendum du 4 août 2009.(Photo : AFP)

Adamou Moumouni Djermakoye, président de l'ANDP (Alliance nigérienne pour la démocratie et le progrès), un des opposants au référendum du 4 août 2009.
(Photo : AFP)

Face à la détermination politique du président Tandja de rester coûte que coûte au pouvoir, l’opposition sort l’arme juridique. Après avoir sollicité un avis de la Cour constitutionnelle sur la légalité du référendum, quatre partis, le PNDS, l’ANDP, le PNA et l’UDFN, partis d’opposition, mais aussi anciens partenaires de l’alliance présidentielle, déposent un recours pour « excès de pouvoir en matière électorale».

Selon une déclaration de Mahamadou Issoufou, le président du PNDS, « Le président de la République n’a pas le droit de convoquer un référendum sur la Constitution. Or, là précisément, il s’agit pour lui de remplacer la Constitution actuelle par une nouvelle. Donc, cela est totalement illégal et totalement anticonstitutionnel, comme cela a été dit d’ailleurs, par l’avis déjà donné par la cour ». 

La bataille ne fait que commencer                    

La Cour constitutionnelle a désormais cinq jours pour rendre son arrêt. Une décision qui s’imposera à tous, le moment venu. Mais d’ici là, cette saisine est au cœur des préoccupations des sphères du pouvoir à Niamey.

Le porte-parole du gouvernement se dit convaincu que la cour se déclarera incompétente. Mohammed Ben Oumar, estime que « c’est la chambre administrative de la Cour suprême qui peut étudier un tel recours » ; avis que ne partagent pas nombre de juristes nigériens. Pour l’un d’entre eux : « Au regard de la Constitution et du code électoral, il ne fait aucun doute que seule, la Cour constitutionnelle est compétente en la matière ». La bataille ne fait que commencer.