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Mauritanie

Assassinat d’un Américain

Article publié le 23/06/2009 Dernière mise à jour le 24/06/2009 à 15:21 TU

Il a été tué par balles mardi matin dans le centre de Nouakchott. Il était directeur d’une ONG hollandaise. On ignore pour le moment le mobile du crime. La piste crapuleuse n’est pas exclue.

Les enquêteurs sur la scène du drame, le 23 juin 2009. (Photo : AFP)

Les enquêteurs sur la scène du drame, le 23 juin 2009.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondante à Nouakchott, Manon Rivière

Ce mardi matin, je me suis rendue dans le quartier du Ksar où se trouvait l’ONG pour laquelle travaillait la victime, une ONG spécialisée dans le secteur de l’éducation qui s’appelle Nora.

Dans le quartier du Ksar ce matin, il y avait encore beaucoup d’agitation suite à l’assassinat de ce directeur d’ONG. La police avait dressé un périmètre de sécurité tout autour des bâtiments.

Les faits se sont passés assez tôt dans la matinée vers 8h30, heure locale. Et tout à l’heure à 11 heures et demie, le corps de la victime était toujours au sol, ce qui veut dire que le travail des enquêteurs était encore en cours sur la scène du crime.

Alors que s’est-il passé ? D’après certains témoignages, il pourrait s’agir de deux ou trois agresseurs. Pour le moment, la piste la plus relayée, y compris par les agences de presse locales, fait état d’un enlèvement qui aurait mal tourné. La victime aurait alors reçu plusieurs balles dans la tête avant de s’effondrer.

Les agresseurs ont facilement pris la fuite. En effet, l’attaque s’est produite dans un quartier ancien de Nouakchott, une sorte de petite médina, avec des rues très étroites et ensablées. A huit heures et demie ce matin, les habitants faisaient leur marché et il y avait donc beaucoup de monde, ce qui explique que les malfaiteurs aient pu sans difficulté se mêler à la foule.

Pour le moment, l’ambassade américaine et la police mauritanienne se sont refusées à tout commentaire officiel. On ignore donc le mobile de ce crime. La piste crapuleuse n’est pas exclue.

Mais ce matin, pour les habitants du quartier, le scénario semblait très clair : « C’est une attaque extrémiste », laissait entendre un Mauritanien sur place.  « C’est le fait de petits groupes de gens qui ne supportent pas la présence des autres dans leur pays », disait-il.