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Chine

Les forces de l'ordre quadrillent Urumqi

par  RFI

Article publié le 11/07/2009 Dernière mise à jour le 11/07/2009 à 15:48 TU

Le calme revenait samedi à Urumqi, la capitale du Xinjiang, où les forces de l'ordre restent déployées en nombre. Les autorités revoient à la hausse le bilan de ces affrontements interethniques : de 156 à 184 morts. L'opposition ouïghoure parle, elle, de milliers de victimes.

Les forces de sécurité chinoises patrouillent dans les rues d'Urumqi, le 11 juillet 2009. (Photo : Reuters)

Les forces de sécurité chinoises patrouillent dans les rues d'Urumqi, le 11 juillet 2009.
(Photo : Reuters)

Le bilan officiel des émeutes d'Urumqi passe de 156 à 184 morts et pour la première fois les autorités chinoises donnent un chiffre tenant compte de l'origine ethnique des victimes.

La grande majorité des tués, - 137 -, seraient des Hans (la principale composante de la population chinoise). Les 47 autres victimes seraient des Ouïghours ou membre d'autres minorités musulmanes chinoises. Les autorités régionales du Xinjiang ont par ailleurs recensé un millier de blessés dans les émeutes qui ont éclaté il y a une semaine.

Selon la dissidente ouïghoure en exil Rebiya Kadeer, le bilan est tout autre. A Washington, vendredi, la dirigeante du Congrès mondial ouïghour a avancé le chiffre d'au moins 1 000 morts et a relayé prudemment celui de 3 000 victimes.

Plusieurs témoignages en provenance du Xinjiang soulignent la difficulté qu'éprouvent certaines familles pour récupérer les corps de leurs proches qui ont été tués.

Au delà de ce bilan difficile à établir, on notera ces déclarations du gouvernement turc, -car les ouighours sont musulmans et turcophones-, qui dénonce « une sorte de génocide » et appelle Pékin à juger les coupables.