Article publié le 16/07/2009 Dernière mise à jour le 16/07/2009 à 21:58 TU
Les policiers mexicains exposent les armes saisies et les membres de « la Familia » arrêtés, à León, le 15 juillet 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Le président Felipe Calderon ne négocie pas avec les cartels de la drogue. Servando Gomez, alias « La Tuta », l’un des chefs présumés du cartel de « La Familia » (La Famille) dont l’influence s’étend sur huit Etats du Mexique, avait proposé au président mexicain un dialogue pour parvenir à un accord national. Sur une radio locale, « La Tuta » a déclaré qu’il n’avait rien contre le président et que son seul ennemi était la police fédérale et son chef Genaro Garcia Luna. Il leur reproche d’attaquer son cartel, de fabriquer des coupables, d’enlever des gens innocents et surtout de protéger son principal ennemi Arturo Beltran Leyva du cartel de Sinaloa. Il propose donc un pacte pour que le gouvernement laisse « La Familia » vivre et travailler en paix.Felipe Calderon a réagi violemment. En réponse, il a annoncé une grande offensive et le déploiement de 1 500 soldats supplémentaires au Michoacán. Militaires et policiers sont prêts à en découdre pour venger leurs douze compagnons torturés et assassinés il y a quatre jours par « La Familia ».
Au Mexique, plus de 5 300 meurtres en 2008 et plus de 2 500 depuis le début de 2009 sont imputés aux cartels de la drogue.
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