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Iran

Tension persistante

Article publié le 21/07/2009 Dernière mise à jour le 21/07/2009 à 05:15 TU

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.(Photo : Reuters)

Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei.
(Photo : Reuters)

Depuis la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad à la tête du gouvernement iranien, la crise politique s’installe chaque jour un peu plus dans le pays. Lundi encore, le guide suprême Ali Khamenei a accusé les étrangers d’avoir fomenté les troubles et mis en garde ses adversaires politiques au sein des cercles dirigeants iraniens, trois jours après le défi lancé au pouvoir en place par l'ancien président Akbar Hachemi Rafsandjani. Sans citer de nom, l’ayatollah Khamenei a exhorté les élites à veiller à leurs propos afin de ne pas servir les intérêts des « puissances étrangères ennemies » de l’Iran. L'Association des religieux combattants, dirigée par l’ancien président Mohammad Khatami, a, de son côté, déclaré qu'elle souhaitait un référendum sur la légitimité du gouvernement issu de l'élection présidentielle contestée du 12 juin. Et puis le vice-président Asfandiar Rahim Mashaie a démenti les informations données par la chaîne de télévision officielle Press TV qui avait annoncé dimanche sa démission. La cacophonie s’installe au plus haut niveau du régime iranien.

Avec notre correspondant à Téhéran, Siavosh Ghazi

L'ayatollah Khamenei a de nouveau mis en cause des ennemis étrangers dans les récents troubles qui ont suivi la présidentielle du 12 juin : « Des ennemis à travers leurs médias donnent des instructions aux fauteurs de troubles pour qu’il y ait des désordres, pour mener des destructions et provoquer des affrontements. Et ils disent qu’ils n’interviennent pas dans les affaires intérieures du pays ! », a-t-il déclaré.

Il faisait allusion en particulier à la Grande-Bretagne et à la chaîne de télévision BBC en persan accusée par les autorités de soutenir et provoquer les manifestations hostiles au pouvoir.

Appel au référendum

Cette déclaration intervient alors que l’Association des religieux combattants (ARC), dirigée par l’ex-président réformateur Mohammad Khatami, a demandé l’organisation d’un référendum pour sortir de l’impasse actuelle. Ce serait le seul moyen de lever le doute créé sur le résultat des élections chez des millions d’Iraniens.

Mais il y a peu de chance que cet appel soit entendu. En effet, c’est le guide suprême qui peut seul ordonner l’organisation d’un référendum.

Le groupe a également demandé la libération immédiate de toutes les personnes arrêtées ces dernières semaines. Une demande soutenue par l’ancien candidat de l’opposition Mir Hossein Moussavi qui a affirmé par ailleurs que le mouvement de protestation allait continuer.

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