par RFI
Article publié le 28/07/2009 Dernière mise à jour le 28/07/2009 à 04:01 TU
Le président iranien Mahmoud Ahmedinejad, lors du sommet annuel sur la justice, à Téhéran, le 27 juin 2009.
(Photo : AFP)
Avec cette démission dix ministres en tout sur un total de 21 ont changé depuis 2005. Or, selon la Constitution, un vote de confiance du Parlement est nécessaire pour l'ensemble du gouvernement si plus de la moitié des membres du cabinet changent.
Ces dissensions ont éclaté lorsque le président avait nommé un de ses proches, au poste de premier vice-président. Cette nomination avait provoqué la colère des alliés même du président et du clergé car le nouveau premier vice-président avait déclaré auparavant que l'Iran était « l'ami du peuple américain et du peuple israélien ».
L'ayatollah Ali Khamenei, lui même, avait ordonné au président d' « annuler » cette nomination. Ce qu'il n'a pas fait tout de suite. Quelque 200 députés avaient alors envoyé dimanche une lettre au président pour lui demander « de corriger son comportement de sorte que les points de vue du guide suprême soient appliqués avec plus de rapidité et de sérieux ».
Le camp conservateur est également divisé sur la conduite à adopter face aux contestataires. Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi récusent la légitimité de l'élection du président et ont appelé une nouvelle fois à un rassemblement, jeudi, en hommage aux personnes tuées au cours des manifestations contre la réélection de M. Ahmadinejad. Mir Hossein Moussavi a prévenu que les manifestations se poursuivraient sans relâche malgré la répression.
Soutien au peuple iranien
A Paris, à l'occasion de la journée internationale de soutien au peuple iranien, près de 2 000 personnes étaient réunies sur le Champ-de-Mars, le 25 juillet.
(Photo : www.alburz.org)
Les opposants iraniens à l’extérieur du pays multiplient les actions en faveur de la liberté et de la démocratie dans leur pays. Samedi 25 juillet, sous l’égide de plusieurs organisations des droits de l’homme comme Amnesty International, Human Rights Watch ou encore la Fédération internationale des droits de l’homme, des dizaines de milliers d’Iraniens se sont mobilisés dans plus de 80 pays.
A Paris, New York, Washington, Amsterdam, Londres, Berlin, Luxembourg, Melbourne... la diaspora iranienne, souvent divisée mais cette fois réunie contre le régime, scandait pour la plupart les mêmes slogans : « Mort au dictateur », « Liberté pour l'Iran » ou « Liberté, Laïcité, Démocratie ». A Paris, une banderole longue de 2 kilomètres sur laquelle on lisait « Ahmadinejad n'est pas le président de l'Iran » a été portée autour du Champ-de-Mars. Cette banderole avait traversé plusieurs villes du monde et portait la signature de dizaines de milliers d'Iraniens.
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