par RFI
Article publié le 08/08/2009 Dernière mise à jour le 08/08/2009 à 11:07 TU
Mohammad Ali Abtahi, ancien vice-président iranien (3e à d), comparaît devant le tribunal révolutionnaire à Téhéran, le 1er août 2009.
(Photo : Reuters)
Un employé local de l'ambassade de Grande-Bretagne, Hossein Rasam, comparaît sur des accusations d'espionnage, ce que Londres juge « totalement inacceptable ». Certains accusés encourent la peine de mort.
Ce procès a commencé au début du mois devant un tribunal révolutionnaire. Un procès sans avocats dont les accusés n’ont même pas été informés de la date du procès ni du contenu du dossier. Un procès « truqué », « une mise en scène », un « simulacre » de procès, ont déjà dénoncé certaines personnalités du camp réformateur. Mais les personnes ainsi jugés risquent la peine de mort pour avoir contesté la réélection de Mahmoud Ahmadinejad.
Porte-Parole de Human Rights Watch
« Ils encourent une peine de cinq ans de prison, mais s'ils sont reconnus coupables d'être "Mohareb" (ennemi de Dieu), ils risquent la peine de mort. »
Une partie des dissidents sont déjà revenus sur leurs déclarations portant un coup dur à l’opposition. Un procès donc, « avec des aveux obtenus par la violence et qui a pour objectif d’intimider la dissidence plutôt que d’obtenir des vérités », estime le porte-parole de Human Rights Watch, Reed Brody.
Porte-Parole de Human Rights Watch
« Il y a de grandes probabilités qu'il y ait eu des actes de torture. C'est un simulacre de procès (...) plutôt pour intimider la dissidence. »
Une autre organisation de défense des droits de l'homme, Amnesty International s'inquiète pour une « hausse alarmante » du nombre d'exécutions en Iran depuis la présidentielle controversée du 12 juin. Selon Amnesty International entre le 1er janvier et le 12 juin, au moins 196 personnes ont été exécutées et depuis l'élection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, 115 exécutions ont eu lieu dont 24 le 5 août, jour de l'investiture du président Mahmoud Ahmadinejad. Amnesty International précise que « le chiffre total des exécutions est certainement plus élevé » que celui présenté par l'organisation.
Clotilde Reiss, lectrice de français à l'université d'Ispahan |
Âgée de 24 ans, Clotilde Reiss était lectrice de français à l'université d'Ispahan. Pendant les manifestations, Clotilde Reiss prend des photos avec son téléphone portable puis les envoie à un ami français qui se trouve à Téhéran : il n'en faudra pas davantage aux autorités iraniennes pour l'accuser, dans un premier temps d'espionnage, et d'avoir encouragé les émeutiers dans un second temps. |
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