par RFI
Article publié le 11/08/2009 Dernière mise à jour le 11/08/2009 à 21:37 TU
Au premier plan, Clotilde Reiss, toujours détenue. En bleu, derrière, Nazak Afshar, libérée ce mardi 11 août 2009.
(Photo : Reuters)
Ce mardi, les choses se sont précipitées. Invité à s’exprimer sur RFI, l’ambassadeur d’Iran en France a proposé que Clotilde Reiss bénéficie d’une mesure de liberté conditionnelle d’ici la fin de son procès, si elle réside à l’ambassade de France en Iran. « Cette décision relève de la responsabilité intégrale des autorités iraniennes » a affirmé le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. Quelques heures plus tard, Nazak Afshar, qui avait été arrêtée la semaine dernière, a été libérée par les autorités iraniennes.
« Je suis content que ma mère puisse dormir ce soir chez elle et non plus en prison » a confié sur RFI Arash Naimian, le fils de Nazak Ashraf.
« ... J'ai parlé avec ma mère, et après quelques minutes, j'ai eu François Fillon au téléphone, qui m'a annoncé officiellement la libération de ma mère. »
Cette employée de l’ambassade de France à Téhéran, arrêtée jeudi dernier, a comparu, comme Clotilde Reiss, devant un tribunal de Téhéran, en compagnie d'autres personnes accusées d'avoir participé à des manifestations qui ont suivi l'élection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.
Clotilde Reiss, 24 ans, est accusée d'espionnage pour avoir pris part à deux reprises à des manifestations à Ispahan, où elle était lectrice de français. Elle est aussi accusée d'avoir remis un rapport sur ces rassemblements à un institut de recherche rattaché à l'ambassade de France en Iran.
Sur RFI toujours, l'ambassadeur d'Iran à Paris a proposé que Clotilde Reiss sorte de prison jusqu'à ce que la justice iranienne tranche, à condition que la jeune femme réside à l'ambassade de France à Téhéran.
L'Iran affirme que jusqu’à présent, la France n'avait pas répondu à cette offre. « Faux » rétorque la France : le Quai d'Orsay affirme que l'Iran avait été « informé depuis plusieurs semaines que l'ambassade de France à Téhéran était prête à accueillir Clotilde Reiss dès lors que celle-ci bénéficierait d'une mesure de remise en liberté ».
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