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Arménie / Turquie

La normalisation des relations avance à grands pas

Article publié le 01/09/2009 Dernière mise à jour le 01/09/2009 à 15:53 TU

Les deux pays ont annoncé lundi la reprise prochaine des discussions bilatérales pour une normalisation des relations diplomatiques et la réouverture de la frontière commune.
Le président turc Abdullah Gül (g) et son homologue arménien Serge Sarkissian (d) à l'occasion d'une rencontre "historique" à Erevan le 6 septembre 2008 à l'occasion d'un match de football qui opposait les deux pays.(Photo : AFP)

Le président turc Abdullah Gül (g) et son homologue arménien Serge Sarkissian (d) à l'occasion d'une rencontre "historique" à Erevan le 6 septembre 2008 à l'occasion d'un match de football qui opposait les deux pays.
(Photo : AFP)

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Depuis la visite surprise du président turc dans la capitale arménienne il y a juste un an, en septembre 2008, puis l’annonce en avril 2009 d’une feuille de route vers la normalisation, le rapprochement turco-arménien semblait bloqué, principalement en raison de la résistance de l’Azerbaïdjan, pays frère de la Turquie et toujours en guerre avec l’Arménie.

Pourtant, grâce à la médiation discrète de la Suisse, ce rapprochement arrive dans sa phase finale et décisive, puisque Erevan et Ankara sont désormais d’accord pour formaliser l’établissement des relations diplomatiques.

Les deux protocoles, signés sous l’égide de la présidence de la Confédération helvétique, vont désormais se traduire par des consultations internes et des aménagements constitutionnels dans les deux pays avant que les deux Parlements soient appelés à valider cette normalisation historique, entre deux pays et deux peuples qui s’ignorent depuis près d’un siècle.

Edhem Eldem, professeur d’histoire à l’Université d'Istanbul, s’exprime au sujet des tensions entre les deux pays liées à la reconnaissance du génocide.

« C’est un problème historique puisque du côté turc, du moins la prise de position officielle du côté turc, est de ne pas reconnaître ce génocide et de parler uniquement de massacres. »

01/09/2009 par Clémence Denavit

Tout est en fait allé assez vite ces dix-huit derniers mois, c'est à dire depuis l’élection du président arménien Serge Sarkissian. L'un de ses premiers gestes fut d’appeler au dialogue avec la Turquie sans pré-condition, c’est-à-dire sans exiger la reconnaissance préalable du génocide de 1915.

La prochaine étape sera sans doute l’ouverture de la frontière commune, peut-être pour la venue en Turquie de M. Sarkissian en octobre prochain à l'occasion d'un match de football de la prochaine Coupe du Monde.