Afghanistan

Abdullah Abdullah refusera tout compromis avec Karzaï

Article publié le 02/09/2009 Dernière mise à jour le 02/09/2009 à 03:30 TU

Abdullah Abdullah a réuni à Kaboul les dignitaires tribaux pour dénoncer les fraudes survenues lors du scrutin présidentiel du 20 août. L'ancien ministre des Affaires étrangères accuse le président sortant Hamid Karzaï d'avoir bourré massivement les urnes. Il a cependant appelé ses partisans au calme. La commission électorale enquête sur près de 2 500 cas de fraudes.

Le président afghan Hamid Karzaï (g), son principal rival et ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah.
(Photo : AFP)

Voilà qui ne va pas apaiser les choses en Afghanistan. Abdullah Abdullah a annoncé, par avance, qu’il refusera tout compromis avec le président sortant Hamid Karzaï. « Je ne passerai aucun accord (…) pour obtenir du pouvoir ou un poste quelconque », a promis l’ancien ministre des Affaires étrangères devant près de 300 chefs de tribus réunis à Kaboul.

Après le dépouillement de la moitié des bulletins de vote, le président sortant conserve l’avantage sur son rival, mais il n’aurait pas la majorité absolue pour être élu au premier tour.

Pour Abddullah Abdullah, il n'est pas question de passer des accords, pas question non plus d’accepter les élections si une fraude massive était confirmée. Le docteur Abdullah affirme qu’il attendra toutefois la fin de l’enquête de la Commission des réclamations électorales avant de se prononcer définitivement.

Il appelle néanmoins ses partisans au calme. « Kandahar veut des manifestations, Khost veut des manifestations et il faut que je les retienne » affirme-t-il, en faisant référence aux régions du sud et de l'est du pays où la fraude aurait été la plus massive. Les résultats définitifs sont attendus dans le courant du mois de septembre. Un second tour pourrait être organisé en octobre.