Article publié le 02/09/2009 Dernière mise à jour le 02/09/2009 à 21:05 TU
Al-Megrahi (g), accueilli en héros par le fils de Mohamar Khadafi (d) à son arrivée à Tripoli le 20 août 2009.
(Photo : AFP)
Avec notre correspondante à Londres, Muriel delcroix
De retour pour de bon aux affaires, Gordon Brown a donc été obligé de s’expliquer une fois encore sur le cas al-Megrahi après le retour de feu provoqué par la publication de la correspondance confidentielle entre Londres et Edimbourg à ce sujet.
Et le Premier ministre a dû lourdement insister : « Il n'y a pas eu de conspiration, de camouflage, de double jeu, d'accord sur le pétrole, de tentative d'influencer les ministres écossais », a-t-il asséné, expliquant que la remise en liberté d'al-Megrahi était dans « les intérêts nationaux du Royaume-Uni », dans le sens où Tripoli venait de mettre un terme à son programme d'armes de destruction massive et de coopérer dans la lutte contre le terrorisme.
D’énièmes justifications qui ne parviennent pas néanmoins à faire retomber la polémique, d’autant que certains anciens membres du cabinet Brown entrent dans la mêlée : Jacqui Smith, l’ancien ministre de l’Intérieur a ainsi estimé sur la BBC que la décision de libérer al-Megrahi ne lui semblait pas juste accroître la pression sur Gordon Brown pour qu’il livre ses véritables sentiments.
En effet, la rivalité et les relations exécrables entre Londres et le gouvernement écossais ne sont un secret pour personne et les commentateurs politiques considèrent avec ironie les thèses de complot commercial autour d’al-Megrahi, rappelant que si cette libération ne doit pas déplaire au cabinet Brown, il n’y est certainement pas pour grand-chose.
A lire sur le même sujet